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Cette petite recherche a commencé par hasard. La lecture d’un ouvrage sur l’histoire de la Russie communiste a mené à la lecture de légendes sibériennes, dont celles concernant des chamans, des champignons et le solstice. Une seconde recherche, plusieurs mois plus tard, d’images pour illustrer un petit billet sur les anciennes décorations en verre coloré pour le sapin a abouti aux images de mignons champignons à suspendre…. de là nous sommes arrivés aux cartes de voeux et nous y avons croisé le même champignon….Cela commençait à faire beaucoup de champignons et la question s’est posée : mais que fait donc ce végétal toxique dans le contexte des fêtes de fin d’année ? Voilà pour la petite histoire.
Toutes les images ont été trouvées sur le web. le copyright appartient à leurs auteurs dont le nom n’était pas indiqué.
Le chamanisme sibérien est bien documenté grâce aux nombreux travaux d’ethnologues. Certains considèrent la Sibérie comme le pays d’origine du chamanisme. En raison des nombreuses ethnies sibériennes, les pratiques varient mais conservent un tronc commun. Le chamanisme n’est pas une religion mais une manière de vivre. Originellement, un chaman est une personne qui vit au contact de la nature et possède une grande connaissance des plantes. Il est un guérisseur et un intermédiaire, un lien entre le monde minéral, végétal, animal et les esprits. Pour entrer en contact avec les esprits, il utilise des plantes et des instruments de musique.
Les champignons sont très représentés sur les cartes de voeux. Ce sont ceux chapeautés de rouge à semis de points blancs (graphiquement une belle réussite de la nature) qui sont majoritaires. Leur présence sur les petits cartons est-elle uniquement esthétique ? Pourquoi ce choix ? D’autres éléments naturels agréables à l’oeil auraient pu être choisis…. Creusons un peu et…. spéculons (la spéculation étant une autre manière amusante de raconter une histoire en regroupant des faits)… On peut aussi parler d’ethnomycologie. Donc, amusons-nous un peu…
Le champignon représenté est le plus courant de l’espèce, l’Amanita muscaria, dite aussi amanite tue-mouche ou fausse oronge. C’est un champignon toxique, psychotrope, hallucinogène. Le diamètre du chapeau peut atteindre vingt centimètres de diamètre. Ce champignon serait apparu en Sibérie-Béringie au cours de l’ère tertiaire avant de se répandre à travers l’Asie, l’Europe et l’Amérique du Nord.
Dans sa Sibérie de naissance, le champignon étaient (est ?) utilisé par les chamans pour entrer dans le royaume des esprits. Il en sera de même, plus tard, dans les autres régions et les autres civilisations quand le champignon s’y implantera. Une plante hallucinogène fini toujours par avoir ses entrées dans divers rituels.
La littérature révèle que l’amanite n’a pas été réservée au seul chaman sibérien. Elle était plus largement utilisée de façon récréative par la population. De nombreux récits décrivent l’usage des champignons lors de fêtes communautaires ou d’événements familiaux . Pourrait-on aussi voir dans cette consommation un moyen de trouver de la vitamine D pour combattre les maladies hivernales durant les mois sans soleil ? Les exemplaires comestibles de l’espèce sont une source importante de cette vitamine. Des sources ethnographiques parlent, entre autres thèmes, des ouvriers sibériens qui prenaient une petite quantité de champignons avant de commencer le travail physiquement difficile pour profiter de l’explosion d’énergie et de la légère euphorie produite à cette faible dose.
Même si les amanites eurent une valeur récréative et médicinale en Sibérie, le lien entre le champignon magique et les fêtes de fin d’année est-il possible ? Que peuvent nous dire les pratiques locales dans l’antique Sibérie sur les raisons pour lesquelles nous échangeons des cadeaux au moment du solstice, les déposons sous des sapins décorés de guirlandes ou dans des chaussettes suspendues devant la cheminée, de la présence du rouge et du blanc, sans oublier les histoires de rennes volants ?
Les traditions, les rituels, les légendes ont généralement pour point de départ une raison ou un événement réel très simple, banal, souvent même très anecdotique et qui aurait dû ou pu le rester… Au fil du temps, la raison, le détail originel, se dilue, se mélange à d’autres au point de rendre difficile de remonter jusqu’à sa source. Dans les sociétés pré-chrétiennes européennes qui utilisaient un calendrier lunaire, le solstice d’hiver marquait la fin de la vieille année et inaugurait une période crépusculaire qui n’était ni l’ancienne ni la nouvelle. Comment se rassurer, espérer le retour du soleil, d’un quotidien moins dur ? Le chaman sibérien faisait alors le tour des habitations pour distribuer des cadeaux : des amanites séchées; cela pour redonner de l’énergie et un peu d’euphorie à la population. Le chaman faisaient sécher les champignons enfilés sur des ficelles qu’il accrochait aux branches des arbres (notamment des pins) ou les suspendait dans des sacs de toile humides devant le feu (détails documentés). Ajoutons que les rennes sont amateurs de ces champignons qui les rendent eux-aussi euphoriques. Et pour finir, ce champignon aime pousser sous les sapins (symbiote). Ainsi, tout le monde « plane »…. le chaman, la population, les rennes… alors de là à voir voler un traîneau et les rennes, rien de plus naturel…
Ce chaman qui apportait santé, euphorie, énergie s’est-il transformé petit à petit en une légende en occultant une partie des éléments réels ? L’histoire s’éloignant de son lieu de naissance donnant naissance à un personnage apportant furtivement des cadeaux au moment du solstice ? Un mythe beaucoup plus ancien raconte qu’une déesse passait par le ‘trou à fumée’ et déposait des présents ; cette histoire était connue dans toute l’Europe du Nord, de la Russie à l’Angleterre à l’époque médiévale.
Mais comment entrer dans une yourte dont la porte est bloquée par plusieurs mètres de neige ? En passant par le toit et le « trou de fumée ». Le chaman grimpait sur le toit et glissait le long d’un poteau central (il y a deux poteaux de chaque côté de l’ouverture centrale du toit dans une yourte traditionnelle). Tout comme y entrait les habitants de la yourte car il n’y a aucun autre moyen d’y entrer durant l’hiver. Est-ce en raison du terrible climat hivernal de la Sibérie que le Père Noël est domicilié au Pôle Nord, adresse on ne peut plus glaciale ?
Le Père Noël avatar du chaman sibérien ? Pourquoi pas ? Tout est déjà en place : les couleurs, les sapins, les champignons ( à la fois boules, guirlandes et cadeaux) qui sèchent sur les branches ou dans des sacs suspendus comme des chaussettes devant la cheminée, les rennes, le traîneau, le toit et la cheminée comme porte d’entrée…
Fait intéressant, jusqu’à l’époque victorienne, en Angleterre, le symbole traditionnel des ramoneurs était un champignon amanite tue-mouche – et de nombreuses premières cartes de Noël et du Nouvel An représentent ces ramoneurs avec leur champignon. Comment en est-on arrivé à lier ramoneur et champignon ? Un rapport avec le chaman, ses champignons et sa façon originale de les distribuer ? Une histoire délayée ayant mis des siècles pour passer de la Sibérie ancienne à l’Angleterre du XIXe siècle ?
Des petits détails liés à des éléments qui furent réels à des périodes très lointaines perdurent partout dans nos contes, nos légendes et même dans notre quotidien. Il est souvent très difficile de remonter jusqu’à la véritable source et aussi de comprendre pourquoi un détail, une anecdote, un rituel survivra plus qu’un autre, se métamorphosant au fil du temps, mais conservant toutefois un indéniable fil, parfois ténu mais toujours solide, avec son origine. Nous en avons un exemple récent très clair : la vraie bûche en bon bois d’arbre devenu un gâteau…. et qui l’aurait imaginé il y a quelques siècles ? Tout est possible avec les traditions, car elles ne sont pas figées, elles évoluent très vite, conservant leur souche, se débarrassant de certains éléments devenus obsolètes et absorbant toutes les nouveautés, toutes les évolutions de la société. Chaque année se fait une petite « mise à jour » et petit à petit des détails très anciens qui échappent au ménage deviennent incompréhensibles, on ne sait plus pourquoi ils sont là, mais ils sont toujours là. Aux curieux ensuite de mener l’enquête. Un exemple : on ne décore plus sa maison pour les fêtes en 2023 comme on la décorait pour celles de 1960. Si le canevas de base est presque resté le même, la différence est importante. Mais comme nous avons des documents visuels par millions, il est facile de comprendre comment a progressé cette évolution et pourquoi.
L’iconographie de ces beaux champignons est un thème commun à Noël et au Nouvel An. D’innombrables décorations ont la forme du champignon magique. On peut toutefois se poser la question : pourquoi envoyer l’image d’un champignon toxique pour souhaiter une bonne année et une bonne santé ? Pourquoi en décorer sa maison ? Un motif choisi uniquement pour son esthétique ? Peu crédible, il existait bien d’autres jolis candidats. L’image du champignon rouge et blanc à, de plus, été utilisé bien antérieurement à l’adoption des mêmes couleurs pour le costume du Père Noël Alors quelle est la filiation ?
A la fin de la recherche, comme souvent, on se retrouve avec quelques réponses (nous n’avons pu les insérer toutes ici …l’histoire des chamans sibériens est documentée) et de nouvelles questions….
Parce qu’il est beau, on a donné de ce champignon méchant une image de champignon gentil, image que l’on retrouve dans la littérature enfantine en tant que résidence pour petits personnages comme les fées, les elfes, des gobelins, les gnomes,etc.
Les images ont été trouvées sur le web sans la plupart du temps le nom des auteurs. Le copyright est leur.
La Fête de Saint-Nicolas est célébrée dans certaines parties de l’Europe le 06 décembre. La veille au soir a lieu la « Krampusnacht », la Nuit du Krampus. Ce diable poilu, compagnon de Nicolas, se montre dans les rues et visite les maisons. Le Krampuslauf était autrefois une manifestation de jeunes hommes déguisés qui semaient le désordre (et une certaine terreur) durant cette fameuse nuit. Il était d’usage d’offrir du « schnaps Krampus », une eau de vie fort titrée. Ces Krampus sont parfois accompagnés par des « perchten », sauvages esprits, et parfois par des femmes. (Mais les « perchten » sont plus souvent associés à la période entre le solstice d’hiver et le 06 janvier.) Désormais, sans éviter tous les débordements, la Nuit du Krampus est devenue un peu moins échevelée et se résume souvent à un défilé de personnes costumées, le moment est devenu plus convivial et familial.
Chaque année, le 06 décembre, alors que le gentil Nicolas, vêtu comme un évêque de rite oriental, récompense les enfants sages avec des bonbons et des cadeaux, le Krampus, son compagnon diabolique, va punir ceux qui ont été vilains… qui se sont mal comportés d’une manière ou d’une autre. Si on en croit l’iconographie, les punitions sont assez violentes. Krampus capture les enfants, les frappe et les emporte selon les régions : dans son antre, dans la Forêt Noire, dans les Enfers…pour ensuite les noyer, les cuire, les manger, les torturer… (liste non exhaustive). Il peux aussi, pour les plus chanceux, leur distribuer un morceau de charbon ou un ruten.
Le nom Krampus est dérivé de l’allemand « krampen » qui signifie « griffe ». Il serait le fils de Hel dans la mythologie nordique. La légende du Krampus fait partie de traditions séculaires en Allemagne où les traditions liées à Noël commencent début décembre. On trouve le Krampus en Autriche, en Bavière, en Croatie, en république Tchèque, en Hongrie, en Slovénie, dans le Nord de l’Italie… L’origine du Krampus n’est pas claire, il occupe un grand territoire géographique ce qui génère des variations concernant son origine, son identité et ses actes. Il est le résultat d’un mélange de figures mythologiques païennes et religieuses. Mais ses origines pré-chrétiennes sont indéniables. Le Krampus est sans aucun doute lié à toutes les anciennes festivités autour du solstice d’hiver. Toutes les fêtes annuelles actuelles, dont Noël, découlent des très anciens rites liés au passage des saisons.
Figure antropomorphe, parfois décrit comme mi-chèvre mi-démon, le Krampus est couvert de poils noirs ou bruns, ses pieds sont des sabots fendus, il porte des cornes et tire une longue langue rouge. C’est bien une image assez traditionnelle d’un diable qui est représentée. Un diable de Noël. Parfois ses pieds sont griffus, parfois (rare) une jambe (patte ?) montre un sabot et l’autre jambe un pied humain. Par son aspect, il se rapproche aussi des créatures de la mythologie tels les satyres et les faunes. Il tient des chaînes – qui parfois comportent des clochettes de différentes tailles. Il porte aussi les « ruten », des fagots de branches de bouleau dont il frappe les enfants. Les « ruten » avait une signification dans les rites d’initiation pré-chrétiens. Dans certaines représentations, les branches de bouleau sont remplacées par un fouet. Certaines images montre le Krampus portant un grand sac ou une hotte (ou un baquet) sur son dos. Le Krampus est généralement nu mais peut parfois porter quelques éléments de vêtements, plus rarement un vêtement qui le recouvre entièrement. Le Krampus déploie quelquefois des ailes rouges ou possède un corps rouge, ce qui le rapproche de la représentation du diable en tant qu’ange déchu. La représentation d’une « femme Krampus » reste marginale dans les CPA.
L’échange de cartes de voeux représentant le Krampus date des années 1800. On y lit souvent la phrase « Grub von Krampus » (Salutations du Krampus). On y trouve aussi bouts rimés ou poèmes humoristiques. Le Krampus y est montré menaçant et malmenant de préférences des enfants, voire des bébés. Les scènes sont terrifiantes et même souvent dérangeantes à nos regards d’aujourd’hui. On n’échappe pas à tous les genres de cartes, dont celles qui se veulent humoristiques et sont d’un mauvais goût parfait. Les cartes photos sont fidèles au genre.
Certaines cartes ont des connotations sexuelles plus ou moins larvées, surtout quand le Krampus s’y retrouve en compagnie d’une femme, mais pas seulement dans ce cas…Il suffit de bien analyser les images pour remarquer qu’elles sont loin d’être innocentes ; elles frôlent parfois des interdits absolus. Le Krampus semble aussi s’en prendre, pour changer, à des couples – que l’on imagine « illégitimes ». Il est parfois représenté comme un marionnettiste (obligeant les humains à mal se conduire ?) ou comme un tentateur. Dans la majeure partie de ces cartes, il y a une forme de sadisme et la sexualité latente y est assez glauque, ce que l’on peut retrouver dans les littératures de certaines contrées dans lesquelles sévit le Krampus. Ce n’est pas pour rien que le fantastique sous ses aspects terrifiants est né dans ces contrées.
Les créations graphiques récentes montrent que le Krampus a évolué physiquement et est encore plus effrayant qu’autrefois et plus désinhibé. Il a aussi parfois puisé dans la garde-robe des super-héros, des héros de fantasy ou des costumes vikings et médiévaux fantasmés. Réservées à un public adultes, les scènes à connotation sexuelle sont plus explicites, mais évitent, cette fois, d’y mêler des enfants. On peut désormais trouver le Krampus – infidèle à Saint Nicolas – en compagnie du Père Noël. Le krampus déguisé en Père Noël a aussi la faveur des graphistes de notre époque.. Il faut dire que le vilain monstre en tenue rouge montre toute l’ambivalence des personnages mythologiques et des héros. Le Père Noël n’est-il pas lui même une sorte de « monstre » pacifique ? L’histoire continue et se renouvelle.
Le Krampus s’est donc imposé dans la bande dessinée, les dessins animés, au cinéma et dans les jeux de rôles et videos. On peut acheter des figurines, des jouets, des vêtements et un large choix de bijoux à son effigie.
Le Krampus, dans la foulée de sa métamorphose graphique, a donné des idées aux amateurs de déguisements qui portent désormais des costumes très élaborés – avec tous les accessoires – lors de la Nuit du Krampus. Le spectacle est au rendez-vous.
Le personnage a de belles années devant lui, les vilains plaisent toujours et sans vilains pas de bonnes histoires.
Nous ne pouvons donner ici que quelques informations de base sur le personnage dont l’histoire tiendrait en plusieurs volumes. Si ce vilain vous séduit, il n’est pas très difficile d’aller plus loin dans l’étude en fouillant les grandes bibliothèques accessibles sur le web.
Voici quelques images anciennes et récentes de Krampus
Voici venu le solstice d’hiver. L’une des fêtes à l’origine de nombreuses autres, religieuses ou non. Les racines de la plupart (pour ne pas dire de la majorité) de nos fêtes les plus anciennes prennent toutes racines dans les festivités liées au cycle des saisons et cela est vrai à toutes les époques, dans toutes les cultures, toutes les religions, sous tous les régimes et pour toutes les fêtes populaires en relation avec la nature. Et ces festivités anciennes sont toujours là, elles sont toujours restées en coulisses, combattues mais pas vaincues, parce qu’issu de l’observation, du vécu, de l’essentiel. Et elles reprennent de la vigueur. On le remarque, depuis quelques décennies, notamment à travers l’évolution des décorations lors de toutes les fêtes qui ponctuent la fin de l’année.
II est aussi notable que dans le domaine artistique, les fêtes anciennes sont des muses très actives qui engendrent des oeuvres de qualité aux multiples facettes
Le solstice, c’est le retour de la lumière avec les jours qui rallongent d’un saut de puce, espoir dans le retour des « beaux jours », de l’abondance, de la chaleur… car mère nature ne renonce jamais, elle résiste toujours à l’obscurité et à la peur du lendemain…parce qu’il y aura toujours un printemps…
Pawel Kuczynski est né en 1976 à Szczecin. Il est diplômé de l’Académie des Beaux-Arts de Poznań, avec une spécialisation en graphisme. Depuis 2004, il s’est tourné vers le dessin satirique et, jusqu’à présent, il a remporté plus de 102 prix et distinctions. En 2005, il a reçu le prix « Eryk » de l’Association des artistes caricaturistes polonais, confirmé par un nombre record de récompenses dans des concours internationaux, plus de 140 prix et distinctions
Si ses critiques du monde actuel sont très féroces, il traite aussi d’autres aspects de nos vies avec humour ou poésie.
Pour en savoir plus, voir sur son site : http://pawelkuczynski.com/Strona-g-owna/Home/
Nous nous sommes intéressés à la place du livre dans son oeuvre. Pour découvrir les autres thèmes, il suffit de taper son nom dans un moteur de recherche.
Les 325 premiers numéros de la Collection jaune – collection des romans d’aventures et d’action – étaient accompagnés d’une jaquette illustrée. Malheureusement, ces protections fragiles s’abîmaient rapidement et les lecteurs les jetaient; sans compter ceux qui n’appréciaient pas de lire un livre avec sa jaquette, l’enlevaient et ne la conservaient pas.
Il faut aussi savoir que les couvertures illustrées ont été longtemps, en France, considérées comme trop vulgaires, trop criardes, ce qui a abouti à toutes ces couvertures très sobres, minimalistes, « sérieuses », durant si longtemps. L’illustration en couverture était réservée aux fascicules de « littérature populaire », était associée à des romans à contenu bas de gamme et mal écrits. Il fallait appâter le lecteur du petit peuple avec une image, le lecteur de la « vraie » littérature n’ayant, lui, nul besoin d’une stimulation visuelle pour se mettre à lire. Enlever la jaquette participait donc aussi à montrer que, non, on ne lisait pas un livre bas de gamme, voyons ! On peut avancer que nombreuses furent les jaquettes originales victimes de ce snobisme mal placé. D’où cette différence avec d’autres pays dans lesquels les couvertures illustrées donnèrent, dès le XIXème siècle, naissance à des illustrations en tous genres, à un art populaire riche fruit du travail d’illustrateurs inspirés et prolixes. Quand les éditeurs se rendirent compte que l’image était un bon vendeur, même pour la dite « grande » littérature, ils ajoutèrent la jaquette. Ainsi chacun avait le choix d’un ouvrage avec où sans image de couverture. De nos jours, on trouve toujours, pour certaines éditions, ce système de jaquette illustrée protégeant une couverture sobre.
La première des jaquettes de la Collection jaune est due à Charles Léandre pour Le Meurtre de Roger Ackroyd, d’Agatha Christie. La deuxième est signée M. Vauxelle. A partir du numéro 3 et jusqu’au numéro 64, elles sont signées A. Masson. Il reprendra du service pour les jaquettes des numéros 67, 68, 70, 72, 75, 78, 90, 99 et 105. Vient ensuite Jean Bernard, sous le pseudonyme de J. Stetten, pour les numéros 65, 66, 69, 73 et 74. Il signera de son vrai nom pour les numéros 106 à 288. Durant la Seconde Guerre mondiale sa femme, Simone Jean Bernard, le remplacera et sera en charge des numéros 289 à 325.
Pour en savoir plus : »Derrière le Masque », ouvrage collectif paru chez Terre de Brume en 2007, regroupe toutes les jaquettes.
Les jaquettes originales sont très recherchées et vraiment rares en bon état. Parfois, on trouve la partie illustrée découpée et collée sur la première page de .garde (je possède plusieurs ouvrages avec ce type de collage).
La mode du vintage à parfois du bon puisque LE MASQUE réédite quelques-unes des anciennes illustrations.
Quelques jaquettes originales :
Quelques-unes, ci-dessous, des illustrations rééditées, la plupart concerne les romans d’Agatha Chrisrie. La très belle illustration de La dernière Chronique de Sherlock Holmes fait aussi partie des élues.
Agatha Christie est aussi la dame qui a écrit :
Nous continuons notre exploration des bibliothèques et des librairies en Chine. De nouvelles bibliothèques et librairies s’y ouvrent chaque mois.
Voici une autre librairie de la chaîne Zhongshuge dont l’objectif est d’éloigner les gens de leurs écrans et des achats en ligne. Pour cela de magnifiques et immenses librairies ont été créées. Se détendre avec des livres dans un magasin comme celui-ci est probablement la raison d’au moins une partie de la croissance du commerce du livre en Chine.
C’est le cabinet XL-Muse Architectural Design de Shanghai, dirigé par Li Xiang, qui a conçu le bâtiment situé à Yun Shang Fang Zhou dans la zone de Guiyang . La librairie fait partie d’un centre commercial et, de l’extérieur, rien ne transparaît de l’expérience qui attend le visiteur dès qu’il aura franchi la porte. Ces lieux ne sont pas de simples magasins, on peut y lire, y travailler, boire un café, se rencontrer, écouter des conférences… et bien d’autres choses encore.
Guiyang Zhongsh
Location: Guizhou
Completion time:2018.10
Chief designer: Li Xiang
Project directors: Liu Huan
Photos XL-Muse
Visite en images d’une magnifique librairie chinoise ouverte à l’automne 2020. Cela se passe dans cette région ! https://www.dujiangyan.co/
Librairie Dujiangyan Zhongshuge
Chengdu, Wuhou District, 2
Sichuan, Chine
Zhongshuge est une chaîne de librairies au design particulier ou se mêlent tunnels, illusions d’optique, plafonds de miroirs. Imagination et prouesses architecturales y font un bon mariage.
Ce n’est pas la seule librairie exceptionnelle de Chine. On peut citer celle de Yangzhou Zhongshuge (2016), celle de Tianjin Binhai, (2017) et celle de Hubei à Wuhan, (2020).
Extérieur du batiment
« Nook » signifie coin, recoin, niche, alcôve, renfoncement….Le terme « book nook » était avant cela réservé à un petit espace confortable aménagé dans la maison et dédié exclusivement à la lecture.
nous vous souhaitons, à tous, la meilleure année possible
et la réalisation de vos VOEUX …
POUR PETITS OBJETS DE COMPAGNIE NOTRE VOEU PRINCIPAL EST DE POUVOIR RÉ-OUVRIR LA LITTLE FREE LIBRARY,
POUR PETITS OBJETS DE COMPAGNIE, NOTRE PRINCIPAL VOEU EST
DE POUVOIR RÉ-OUVRIR LA LITTLE FREE LIBRARY,
DE RETROUVER NOS HABITUÉS
ET D’ACCUEILLIR DE NOUVEAUX LECTEURS….
Tout ce qui est imprimé sur du papier nous intéresse, les cartes postales de la période des fêtes de fin d’année ont donc leur place ici. Cette année, nous allons à la rencontre du KRAMPUS !
Chaque année, le 06 décembre, alors que le gentil Nicolas, vêtu comme un évêque de rite oriental, récompense les enfants sages avec des bonbons et des cadeaux, le Krampus, son compagnon diabolique, va punir ceux qui n’ont pas été sages. Les punitions sont assez violentes. Il capture les enfants, les frappe… et les emporte selon les régions : dans son antre, dans la Forêt Noire, dans les Enfers…pour ensuite les noyer, les cuire, les manger, les torturer…
La Fête de saint Nicolas est célébrée dans certaines parties de l’Europe le 06 décembre. Ce saint a été très populaire dans les contrées germaniques dès le XIème siècle. La veille au soir, le 05 décembre, a lieu la « Krampusnacht », la Nuit du Krampus. Le diable poilu, compagnon de Nicolas, se montre dans les rues et visite les maisons (avec ou sans le saint). Le Krampuslauf (pluie de Krampus), c’était autrefois des jeunes hommes déguisés qui semaient le désordre et la terreur. Il était d’usage de leurs offrir un verre de « schnaps Krampus » chaud, une eau de vie distillée très forte. Ces Krampus étaient (ou sont) parfois accompagnés par des « perchten », sauvages esprits païens et parfois par des femmes – bien que les « perchten » sont plus souvent associés à la période entre le solstice d’hiver et le 06 janvier. Désormais, la Nuit du Krampus est devenue un peu plus civilisée et se résume souvent à un défilé de personnes costumées, le moment est devenu plus convivial et familial (vous trouverez facilement des videos de cette soirée sur youtube) Cependant, en parallèle, se déroule des soirées costumées pour adultes, plus libertines, ou le Krampus se comporte plus comme une sorte de faune.
Le nom Krampus est dérivé de l’allemand « krampen » qui signifie « griffe ». Il serait le fils de Hel – le dieu nordique des Enfers – dans la mythologie nordique. La légende du Krampus fait partie d’une série de traditions séculaires liées à Noël qui commencent en Allemagne début décembre.
Le Krampus actuel serait apparu, selon les spécialistes, entre le XIème et le XIIIème siècle, au sud de l’Allemagne et de l’Autriche (Bavière). Il se serait déplacé naturellement vers d’autres pays européens comme la Hongrie, la Suisse, la Slovénie, dans les villages alpins du nord de l’Italie, etc…Il a fini pas occuper un grand territoire . Il est le résultat d’un mélange de figures mythologiques païennes et religieuses. Les dernières études penchent pour une origine pré-chrétienne et à un personnage lié aux anciennes festivités se déroulant lors du solstice d’hiver. La géographie alpines avec ses villages isolés a engendré de nombreuses variantes. Le Krampus étant uniquement défini à l’origine par la tradition orale, cela explique aussi ces variantes.
D’autres diables masqués tapageurs et dérangeants sont connus en Allemagne depuis le XVIème siècle. Par exemple, des diables avec des masques d’animaux tenaient un rôle (Schauriglustig ) dans des pièces jouées au moyen-âge dans les églises. Une grande quantité d’écrits de folkloristes européens portent sur le sujet. Le Krampus y a aussi cette aspect animal avec son corps velu, ses cornes et ses sabots.
Quand le christianisme a progressé, l’Eglise n’arriva pas à éradiquer ce personnage auquel la population tenait. Elle en modifia alors l’apparence pour l’intégrer à sa galerie de personnages. Elle lui donna des chaînes pour montrer que ce « diable» était lié par l’Église. Bientôt, le Krampus fut rattaché à saint Nicolas, un saint chrétien propriétaire de sa propre fête. Saint Nicolas lui-même ne sera pas étroitement associé à Noël avant le début du XIXème siècle.
Pour l’anecdocte, en 1934, l’Autriche, aux mains du parti social chrétien conservateur l’a interdit. Le Krampus est revenu, toujours aussi actif, après la seconde guerre mondiale.
Le Krampus apparaît sous de nombreuses variantes qui partagent toutefois de nombreuses caractéristiques physiques.
Figure décrite comme mi-chèvre mi-démon ou mi-chèvre mi-homme, le Krampus est couvert de poils noirs ou bruns, ses pieds sont des sabots fendus, il porte des cornes et tire une longue langue rouge. C’est bien une image assez traditionnelle d’un diable qui est représentée. Une sorte de « diable de Noël ». Parfois ses pieds sont griffus, parfois (plus rare) une jambe (patte ?) montre un sabot et l’autre jambe un pied humain. Par son aspect, il se rapproche aussi des créatures comme les satyres et les faunes. Il porte des chaînes – qui parfois comportent des cloches de différentes tailles. Il porte aussi les « ruten », des fagots de branches de bouleau dont il frappe les enfants. Les « ruten » avait une signification dans les rites d’initiation païens pré-chrétiens. Dans certaines représentations, les branches de bouleau sont remplacées par un fouet. Certaines images montre le Krampus portant un grand sac ou une hotte (ou un baquet) sur son dos. Le Krampus est généralement nu mais peut parfois porter quelques éléments de vêtement, plus rarement un vêtement qui le recouvre en entier. Le Krampus déploie quelquefois des ailes rouges, ce qui le rapproche de la représentation du diable ange déchu.
Quelques variantes : à Oberstdorf, en Bavière, c’est le Wilder Mann ou Homme Sauvage dont l’aspect est proche de celui du Krampus, mais sans cornes. Il n’accompagne pas saint Nicolas. Knecht Ruprecht, au nord de l’Allemagne, porte un sac de cendres et frappe les enfants avec qui il ne sait pas comment prier correctement. Ailleurs, Zwarte Peter, traduit en «Peter noir», est également le fidèle compagnon de saint Nicolas. Au Tyrol, le personnage ressemble plus à un ours en peluche géant et sadique. En Allemagne de l’Ouest, il arrive finalement – avec un fusil de chasse – dans le traineau avec le Père Noël. En Styrie (sud-est de l’Autriche), les bâtons de bouleau utilisés pour son fouet sont peints en doré et affichés toute l’année pour rappeler aux enfants l’arrivée imminente du Krampus.
D’autres personnages sont proches du Krampus en dehors des contrées déjà citées.
Dans le folklore alsacien et lorrain, l’acolyte de Nicolas se nomme Hans Trapp, Rubbelz ou père Fouettard.
En Belgique et aux Pays-Bas, saint Nicolas est accompagné de Zwarte Piet. Appelé également père Fouettard en Belgique francophone et dans le Nord de la France ou encore Hanscrouf en province de Liège. Il est alors un personnage sympathique et de bonne volonté.
En Allemagne, saint Nicolas peut être également accompagné de Ruprecht ou Knecht Ruprecht ou de Houseker (variante orthographique : Housécker) au Luxembourg.En Suisse, il peut être entouré de ses pères Fouettard, appelés Schmutzli, en suisse allemande.
Dans le Sud-Ouest de l’Allemagne, il est accompagné de Belsnickel, en Pologne par Ryszard Pospiech.
L’échange de cartes de voeux représentant les Krampus date des années 1800. On y lit souvent la phrase « Grub von Krampus » (Salutations du Krampus), des bouts rimés ou des poèmes humoristiques. Le Krampus y est montré menaçant et malmenant des enfants, voire des bébés. Les scènes se veulent terrifiantes et sont même souvent dérangeantes à nos regards d’aujourd’hui.
Ces cartes sont déclinées en plusieurs genres: Certaines cartes ont des connotations sexuelles larvées, surtout quand le Krampus s’y retrouve en compagnie d’une femme, mais pas seulement dans ce cas… D’autres sont plus explicites. Il suffit de bien analyser les images pour remarquer qu’elles ne sont pas toujours innocentes et frôlent parfois des interdits absolus. Le Krampus semble aussi s’en prendre à des couples (illégitimes ?) et est parfois représenté comme un marionnettiste (obligeant les humains à mal se conduire ?) ou comme un tentateur. Dans une bonne partie de ces cartes, il y a une forme de sadisme et la sexualité latente y est assez trouble – ce que l’on peut retrouver dans les littératures de certaines contrées dans lesquelles sévit le Krampus. Ce n’est pas pour rien si le fantastique sous ses aspects terrifiants est né dans ces contrées. Les cartes se voulant humoristiques sont généralement d’un lourd mauvais goût.
Les créations graphiques récentes montrent que le Krampus a évolué physiquement et est encore plus effrayant qu’autrefois. Il a souvent puisé dans la garde-robe des super-héros, des héros de fantasy ou des costumes vikings et médiévaux fantasmés. Réservées à un public adultes, les scènes à connotation sexuelle sont plus réalistes (mais évitent, cette fois, d’y mêler des enfants). On a vu apparaitre, à l’époque contemporaine le Krampus féminin, mélange de pin-up, d’héroïne de BD et de femme fatale très sexualisée.
Le Krampus s’est aussi imposé dans la bande dessinée, les dessins animés, au cinéma, dans des séries, dans les jeux, dans la littérature… On en compte plus les objets à son effigie : figurine, mug, bijoux, coussin, vêtements, etc.
Aux États Unis, on commence à organiser des fêtes pour célébrer le Krampus, mettant en lumière le mouvement des célébrations anti-Noël. Après avoir introduit les fêtes européennes d’Halloween et de Noël sur leur territoire, les Américains ont donc trouvé une nouvelle fête qu’il sera intéressant de voir évoluer.
Toutes les traditions se métamorphosent et plus rapidement que l’on pourrait le penser. Les légendes et les traditions se télescopent sans cesse avec les modes et les idées du moment, empruntant quelque chose ici, en abandonnant une autre là. Trois générations suffisent, depuis toujours, pour que des changements soient vraiment visibles dans les détails d’une « tradition ». Les fêtes de fin d’année ne sont pas tout à fait les mêmes qu’il y a cinquante ans, chaque année ajoute sa touche. Rien de plus mouvant que les traditions finalement. Et ce sont ces métamorphoses permanentes, ces enrichissements qui font perdurer le plus important, le « noyau originel » de ces histoires. Les traditions persistent parce qu’elles…. changent.
Le Krampus, dans la foulée de sa métamorphose graphique, a donné des idées aux amateurs de déguisements qui portant désormais des costumes très élaborés qui font le succès des défilés du 05 décembre. S’il est toujours ludique de confectionner son propre costume, on peut facilement trouver en vente tous les éléments: masque, fourrure, accessoires… Le Krampus a de belles années devant lui, les vilains plaisent toujours et sans les vilains pas de bonnes histoires.
L’histoire du Krampus et de ses avatars dont les lointaines racines sont si emmêlées ne peut se résumer en ces quelques lignes. A vous d’aller plus loin si ces modestes informations vous donnent envie d’en savoir plus sur ce vilain personnage.
Maurice Bruce qui dans un article de 1958 écrit :
« Il semble y avoir peu de doute quant à sa véritable identité, car dans aucune autre représentation, on ne retrouve autant de regalia du Dieu Cornu des Sorcières si bien préservées. Le bouleau – abstention faite de sa signification phallique – peut avoir une relation avec les rites d’initiation de certains cercles wicca. Cela dans des rites avec des comportements d’attachement et de flagellation comme une forme rituelle de mise à mort. Les chaînes ont pu être introduites dans une tentative de christianisation du rituel pour « lier le Diable » ou être une persistance d’un rituel païen quelconque. »
Que le Krampus est un lien avec la sexualité est indénaible. Peut-être que lepersonnage est né lors de rituels de
(le copyright, quand il est absent, appartient à l’auteur du visuel) :
Quelques idées de bijoux en papier créés à partir de vieux livres, de magazines, de bandes dessinées…. Si nous favorisons le papier issu de livres, tous les papiers sont utilisables : les cartes de géographie, les cartes routières les partitions de musique, les cartes du ciel, les cartes postales, le papier peint, le carton ondulé… offrent de belles possibilités. Le papier est un matériau très solide s’il est conservé dans de bonnes conditions. Une fine couche de vernis mat rendra vos créations encore plus solides.
Les images trouvées sur le web sont souvent sans nom d’auteur, le copyright appartient bien entendu à ces auteurs.
Pour Halloween, des gâteaux pas comme les autres apparaissent dans les vitrines des pâtisseries. Les moissons sont rentrées, les greniers sont pleins, nous fêtons la fin des durs travaux et recevons la récompense sucrée qui nous rassemble et nous rassure tout au long de cette nuit durant laquelle rodent les fantômes…. Voici quelques modèles de ces créations comestibles et saisonnières dont les thèmes abordent autant l’Automne, ses feuilles rousses, ses châtaignes que les sorcières et les citrouilles… et si certains sont kitchissimes en diable, d’autres sont drôles, mignons ou sobrement poétique…
Et quelle que soit la façon dont vous fêtez ce rendez-vous annuel, nous vous souhaitons une
Voici de retour annuel de cette ancienne fête européenne (celte, pour préciser) et son cortège de personnages et d’objets réels ou imaginaires. C’est la seule fête très ancienne – avec les fêtes de fin d’année – dont la décoration évolue et d’enrichit d’année en année
Les faux livres de magie sont devenus un élément incontournable de la décoration d’Halloween depuis un peu plus de vingt ans. L’idéal est de les fabriquer soi-même avec les moyens du bord et d’associer le plaisir de la création à celui d’obtenir un objet unique à peu de frais.
La réalisation est simple : un vieux livre, du fil (ficelle, laine, fil de fer…), des brindilles, des feuilles mortes, des morceaux de bois, du papier mâché et de la pâte à modeler (pour des formes en reliefs), des tissus de différentes textures, des papiers de différents types, des petits objets pouvant être collés sur la couverture (les petits jouets en plastiques et autres objets miniatures, des petits bijoux de fantaisie, des clefs, des rouages de montre…), de la colle, des ciseaux, de la peinture, du vernis… La plupart des choses dont vous aurez besoin sont généralement déjà à portée de votre main, chez vous et dans votre jardin, dans la nature. Ne pas hésiter à détourner l’objet de sa fonction. Si tous les objets utilisés sont des objets de récupération ou en passe de finir dans la poubelle, c’est encore mieux. Le reste est une histoire d’imagination. A vous également de trouver votre technique.
Il est également facile de trouver des tutoriaux sur le web ; tapez dans un moteur « diy craft spell book » – (les tutoriaux étant le plus souvent déclinés en images, le langage des sites importe peu.) Vous pouvez aussi télécharger gratuitement des images sur le thème ainsi que des polices (choisir de préférence le moteur de recherche Bing.)
Ces livres personnalisés sont une décoration qui va permettre de sauver quelques vieux livres et qui vous servira pendant plusieurs années.
La majeure partie des créations ci-dessous l’ont été par des amateurs.
Petite piqûre de rappel, culturelle et historique, pour ceux qui cette année encore vont stupidement râler contre « cette fête américaine » : Halloween est une fête bien de chez nous, Européens de l’Ouest, elle est même présente chez tous les peuples européens et Nordiques (pas seulement les Celtes), sous d’autres noms parfois. Dans toutes les civilisations antiques (dont nous sommes les héritiers) et présentes , dans ABSOLUMENT toutes les cultures, quel que soit le costume ou le masque sous lequel elle se présente, cette fête existe. Et ces festivités sont bien antérieures à celles nommées par chez nous Hallowe’en, Toussaint et Fêtes des Morts (qui se bousculent dans un mouchoir de poche temporel). Au départ, c’est une fête en phase avec la saison. Alors, gens d’ici, de rejetez plus votre propre culture ! Parce que Hallowe’en, c’est d’abord une histoire de saison, de Lune, de Soleil et d’Etoiles… l’histoire de ce qui se passe naturellement dans le ciel et qui concerne tout le monde sur cette planète.
Et une occasion pour TOUS de se costumer, de passer une soirée entre amis, de s’amuser….
Ici, notre article paru il y quelques années… Ce n’est qu’un très bref résumé de l’histoire passé et présente de cette fête qui suit son petit bonhomme de chemin sans se laisser détruire, qui sait s’adapter graphiquement et intégrer toutes les nouvelles données pouvant la servir. Plusieurs volumes ne suffirait pas à explorer cette fête qui s’enracine dans la fameuse Nuit des Temps;;;
Chacun célèbre ce moment à sa façon. Halloween est restée au fil des slécles l’une des grandes fêtes automnales populaires. L’automne est une saison qui stimule l’imagination, pousse aux soirées entre amis et voisins. Son abondance et ses couleurs offrent mille idées de décorations, souvent à base de fruits, légumes, feuilles, mousse et de matière noble comme le bois, etc. Cette fête est en perpétuelle évolution alors que d’autres, trop figées, moins débordantes d’imagination, disparaissent faute de s’adapter. Halloween à une santé de fer car l’événement sait remettre ses pendules à l’heure, repenser son fond imaginaire et s’enrichir d’années en années des modes et des goûts contemporains . Les fantômes, squelettes et autres sorcières ont désormais des compagnons tout droit surgit des livres de fantasy et des histoires d’horreur (voir Stephen King, par exemple). La créature de Frankenstein fait désormais partie du décor avec les zombis et l’Ile du Docteur Moreau est mise à contribution ainsi que les vampires d’Anne Ryce et les corbeaux d’Alan Poe. La fête c’est énormément développée en puisant dans la littérature classique et dans la littérature récente. On retrouve aussi bien Gandalf que Dumbledore dans les personnages apparaissant lors des soirées costumées d’Halloween. Leur statut de sorciers leur a ouvert les portes du bal, ainsi qu’aux Elfes et autres créatures magiques. Halloween est comme Noël une fête ouverte que chacun peut vivre selon ses convictions. Les données religieuses récentes et les données plus antiques et plus complexes cohabitent depuis des siècles pour que chacun trouve sa place dans cette célébration.
Nous reproduisons ci-dessous l’article que nous avions écrit l’an passé et qui reste d’actualité.
HALLOWEEN, C’EST COMPLIQUé
Cette fête est originaire des îles anglo-celtes. Le point culminant en est la soirée du 31 octobre, veille de la Toussaint (nom de la fête chrétienne)… puis on enchaîne avec les multiples réjouissances de la nuit du 1er novembre, parce qu’on ne s’arrête point à minuit pile alors que l’on commence à vraiment bien s’amuser…
Halloween est aussi ancienne que les tribus celtes, nous pourrions remonter ainsi jusqu’à la protohistoire celte. Les origines et l’évolution de cette fête sont complexes, riches et vraiment passionnantes quand on s’intéresse à nos traditions et que l’on aime les grands rendez-vous conviviaux. En parler ne tiendrait pas sur les pages de plusieurs gros volumes, sans compter la vaste iconographie qui pourrait accompagner les textes. Voici donc des petites tranches, plus ou moins cousues, de la vie de cette si tenace tradition.
HALLOWEEN… Différentes appellations contrôlées…
« All Hallows Eve », tel est l’origine du mot Halloween (the Eve of All Saints’s Day), encore écrit « Hallowe »en ». On peut le traduire littéralement en vieil anglais par, « la veille de tous les saints ». » Hallow » est une forme altérée de « holy » (saint) et « eve » ou « even » est une forme raccourcie de « evening » (soirée). En Angleterre (nous verrons cela plus loin), ce fut même un temps « La Nuit de la Pomme Croquante ». Sinon l’origine de la pratique de créer un certain désordre dans les rues et les champs est encore une fois une coutume celte : « oídche na h-aimléise », » La Nuit des Bêtises« .
Halloween est issu d’une fête venue du fond des temps et qui se célébrait à la même période de l’année, la fameuse fête celte de Samain (Samhain). En gaélique, encore de nos jours, le nom en est Oiche Shamhna. « Samain » signifie « réunion », c’est la fête du passage de la saison claire (printemps et été) à la saison sombre (automne et hiver), la transition d’une année à l’autre annoncée par la fin des moissons et l’arrivée de l’hiver. Dans le folklore celte, Samain est une période un peu hors du temps propice aux rencontres et aux apparitions surnaturelles, une période durant laquelle morts et vivants, humains et divinités de l’Autre Monde (le « Sidh »), cohabitent. Et Samain était une fête importante puisqu’elle durait semble-t-il plusieurs jours.
Coutume(s) païenne(s) et fête(s) religieuse(s), un fil rouge partagé, une cohabitation de plusieurs siècles
C’est l’une de ces nombreuses fêtes païennes ou religieuses que l’on retrouve plus ou moins dans toutes les civilisations, dans tous les pays, sous différentes formes, avec des rituels évoluant en cours de route, mais que l’on arrive à recouper. Toutes se situent à des tournants saisonniers précis : le printemps et Pâques, l’hiver et Noël, l’automne et Halloween/Toussaint par chez nous, la date du début de l’année selon les époques et les sociétés, etc.
Cette fête fût donc célébrée par les Celtes de Gaulle (pour parler de chez nous et de certains de nos proches ancêtres) durant des siècles. C’est le Samanios des Gaulois (n’oublions pas que les Gaulois sont des celtes…) C’était pour eux le premier jour de leur année. C’est la fête de la fin d’une année et de la naissance d’une nouvelle symbolisée par l’extinction et le rallumage de tous les foyers. Les Celtes croyaient que le dieu Samain venait le 31 octobre juger les âmes des morts de l’année écoulée. C’est en même temps un moment consacré au culte des Ancêtres. Nous sommes toujours dans le même shéma de passage et/ou d’opposition, de l’opposition entre la lumière de l’été et l’obscurité de l’hiver, de la différence entre la terre qui produit et la terre qui dort, entre ce qui est vivant et ce qui est mort, entre ce qui est visible et ce qui est invisible, entre ce qui est réel et de ce qui est le fruit de l’imagination…
La nuit où les Morts font la vie dure aux Vivants et la solution pour s’en défaire : les effrayer !
Voici un autre morceau de l’histoire qui entre dans la construction de la tradition d’Halloween. La nuit du 31, dans le lointain de notre Histoire, les esprits des morts de l’année devaient donc partir pour l’Autre Monde. Ce dont ils n’avaient pas forcément tous envie. Au lieu de prendre la route sans faire d’histoire, paisiblement, certains rebroussaient chemin pour tenter de s’installer dans le corps des vivants. Mais les vivants ne voulaient pas de ces morts récalcitrants.
Cette nuit là, ils éteignaient le feu et les lumières dans leurs maisons pour les rendre moins accueillantes, moins attirantes, se promenaient affublés de costumes effrayants, faisant grand bruit pour faire fuir les esprits. S’ils allumaient des feux de joie pour souhaiter bon voyage aux morts et les honorer, c’était aussi pour les éloigner. (On peut retrouver ici la pratique du feu allumé pour éloigner les bêtes sauvages menaçantes, pratique qui remonte aux origines, on tente d’éloigner ce qui fait peur en allumant une lumière). On sacrifiait aussi des animaux…….des fruits…… et des légumes… (et, parait-il, parfois quelques personnes qui semblaient déjà habitées par un esprit.) C’était la fête.
Ne pas attirer les Créatures de l’Autre Monde, leur courroux, ou d’autres manifestations inconfortables, justifia à partir d’un moment non datable le port de masques et de déguisements comme moyen d’échapper à la possible emprise des sombres esprits sur les hommes; et d’une manière générale de conjurer le mauvais sort pour l’année à venir. Nous sommes là encore dans une continuité puisque déjà, du temps de Samain, nous savons que les Celtes sacrifiaient des animaux, les dépeçaient pour se parer de leur peau et de leur fourrure en guise de protection.
De la fête ancestrale à l’arrivée de la fête chrétienne, les débuts d’une cohabitation
Une grande fête populaire ou religieuse n’est souvent qu’un avatar. Une nouvelle festivité ou commémoration poussant l’autre dehors pour prendre la place. C’est bien plus pratique de réutiliser une date déjà implantée dans les habitudes. On ne change pas (ou presque) une date qui gagne. Lorsque les Romains envahirent les territoires celtes leurs fêtes Feralia (en l’honneur des morts, célébrée le 21 février) et Pomona (en l’honneur de la déesse des arbres fruitiers et par extension de ce qui est fructueux, célébrée le 1er novembre) auraient été assimilées à la fête de Samain.
Au VIIe siècle, le pape Boniface IV n’ayant plus assez de jours sur le calendrier pour fêter tous les saints chrétiens décida de leur dédier un jour et transforma Feralia (21 février) en ce qui allait devenir la Toussaint. Il consacra le temple romain du Panthéon (dédié à tous les dieux, c’est le sens étymologique du mot) à la vierge Marie, à tous les martyrs, auxquels on ajouta ensuite les confesseurs. Ce n’est qu’au VIIIe siècle que la Toussaint sera déplacée au 1er novembre. Le 1er novembre, la fête de la Toussaint unit pour les catholiques l’Eglise du Ciel et l’Eglise de la Terre et relie le chrétien à tous les saints canonisés et ceux qui sont dans la béatitude divine. C’est en fait l’anniversaire de la dédicace du Panthéon qui se fête et c’est ainsi que la fête de tous les saints finira par être fixée au 1er novembre. C’est pourtant bien avant, dès le Ve siècle, que Saint Patrick, en Irlande, tentera déjà d’extirper des moeurs la coutume considérée comme païenne. Mais partout la coutume perdurera, plus ou moins officieusement. On ne balaye pas du jour au lendemain un rendez-vous annuel qui date déjà d’environ 1200 ans à l’époque (on sait que cette fête en cette période de l’année est attestée depuis environ 700 ans avant J.C). L’Eglise ne pourra qu’occuper la même date pour tenter de faire barrière. Privée de Samain et de 1er novembre, la communauté irlandaise s’approprie alors la veille, le 31 octobre, bien décidée à continuer à rendre hommage à son héritage celte. Dans ce contexte se développera le terme « All Hallows Eve », un nom qui laisse une place au mot ‘saints’. Très diplomate…
Vers l’an 1000, pour que la Toussaint garde précisément sa vocation à célébrer les saints et ne soit pas une journée consacrée aux morts, Odilon, abbé de Cluny, imposa à tous ses monastères la commémoration des défunts par une messe solennelle le 2 novembre. Cette fête liturgique est à la fois une journée de commémoration et une journée d’intercession ; on se souvient des défunts, on prie pour eux. C’est là que le 2 novembre rejoint Samain, l’antique « fête des morts ». La Toussaint du 1er novembre est souvent confondue avec le jour des morts du 2 novembre alors que ce sont bien deux choses différentes.
D’hier à aujourd’hui
Toujours est-il que fêtes païennes et religieuses, Halloween et Toussaint pour ce qui nous occupe, cohabitent désormais de nos jours, pour le plaisir des uns et la fureur des autres. Des polémiques enflamment régulièrement pro et anti Halloween. Il serait préférable que chaque camp respecte les idées de l’autre sans vouloir imposer les siennes. Il y a de la place pour tout le monde. Il n’est pas rare encore actuellement dans des « Pardons » de voir le matin se dérouler les rituels de types « magiques » et l’après-midi la messe.
Ceux qui connaissent bien le Royaume-Uni savent à quel point Halloween y est populaire, notamment en Ecosse, en Irlande, au Pays de Galles.
Halloween ne s’implanta aux Etats-Unis que vers le milieu du XIXe siècle avec l’arrivée des émigrants écossais et irlandais fuyant la famine (la « Grande Famine » commença en 1845, son origine est due à l’introduction du mildiou qui ravagea les récoltes). Cela ne se fit pas tout seul, l’église protestante ne voyait pas ces pratiques d’un bon oeil. Les premières années, les Irlandais présentèrent la chose en mettant l’accent sur l’aspect communautaire de festivités célébrant la fin des récoltes. Tout cela animé par des parades déguisées et des lectures. Le caractère fantasmagorique de l’affaire fut presque occulté. C’est pourtant ce côté étrange et festif des déguisements qui va séduire les Américains au bout de quelques années et qui feront qu’ils finiront pas se joindre au mouvement. Au début des années 1920, on peut dire qu’Halloween est enfin bien implanté sur le territoire américain et au Canada.
De siècle en siècle, une fête qui ne cesse d’évoluer et de s’enrichir
Halloween est avec Noël l’une des rares fêtes qui année après année a évolué, s’est approprié les nouvelles technologies, s’est adaptée aux changements de la société, a absorbé tant les modes vestimentaires que littéraires ou cinématographiques, a inspiré les artistes… Halloween au fil des siècles a développé toute une imagerie fantastique, des amusements totalement originaux et très variés, des déguisements de plus en plus différents, et même de la littérature haut de gamme. Halloween possède un énorme pouvoir d’absorption de tout ce qui, nouveau, peut rendre la coutume plus attractive, amusante, créative. Cette fête s’est enrichie alors que tant d’autres perdaient la faveur du public, s’affadissaient avant de disparaître ou restaient vivoter sans que l’on sache plus très bien ce à quoi elles correspondaient. Peut-être parce qu’Halloween est depuis longtemps une fête très conviviale, simple, pas « intello » pour deux sous ni absconse, vraiment populaire dans le sens noble du terme, durant laquelle on s’amuse beaucoup toutes générations confondues. Elle fonctionne alimentée par la curiosité profonde de l’être humain pour le mystère et le fantastique, pour les choses cachées et magiques, pour le monde de l’invisible, l’univers de la nuit, des contes et des légendes Autant dire que le moulin n’est pas à l’aube de manquer d’eau. C’est un moment pour s’offrir une bonne vieille régression à base de grosses farces enfantines et de sucreries, un soir et un nuit pour cesser quelques heures de se prendre tellement au sérieux. Sans doute un peu de tout cela : jouer avec nos peurs les plus intimes emballées dans de grandes parties de rigolade. Pas besoin de chercher midi à quatorze heure, de couper les cheveux en quatre et d’appeler à la rescousse les psychanalystes. Halloween, c’est drôle et poétique et c’est tout. Même le mot est pétillant.
Des histoires à dormir debout ou plutôt à ne pas dormir du tout !
Halloween, c’est aussi la nuit ou, dit l’une des nombreuses légendes, la porte entre le monde des morts et celui des vivants est ouverte. D’où cette avalanche de fantômes et autres créatures des ténèbres qui s’invitent chez nous (les morts récalcitrants des Celtes, voir plus haut). C’est une nuit durant laquelle on aime se faire peur et faire peur.
Abordons un sujet moins connu en France qu’ailleurs (mais en voie de rattrapage dans l’hexagone depuis peu) : Halloween et la littérature. Le roman gothique, genre littéraire anglais précurseur du roman noir, apparaît en 1764 avec Le Château d’Otrante d’Horace Walpole. En Europe continentale, le genre fantastique y fera suite à partir de 1830. Les histoires de fantômes, de vampires, de sorcières, de meurtres, de cadavres ambulants et autres joyeusetés macabres, nocturnes et sanguinolentes vont être à la mode durant quelques décennies et l’habitude de lire particulièrement des histoires d’horreur ou fantastiques au moment d’Halloween va probablement entrer dans les moeurs en empruntant le chemin de cette littérature-là. On les nomme les « Halloween books », les livres d’Halloween, ceux que nous nous réservons de lire particulièrement durant cette période. Ils doivent nous faire frissonner et bondir au moindre craquement d’une lame de parquet ou d’un volet qui claque (A lire – c’est bien meilleur, jouons le jeu jusqu’au bout – la nuit à la lueur d’une bougie vacillante). Une excellente greffe sur l’antique tradition permettant aux plus jeunes de découvrir des auteurs de qualité, classiques ou contemporains (tel Edgar Poe, pour ne citer que lui, qui rencontre un grand succès). Les livres purement sur le thème existent depuis fort longtemps et sont même de plus en plus nombreux; cette année le choix, en langue française, pour la jeunesse (et les plus grands) est plutôt intéressant.
A la lecture s’est ajouté désormais le visionnage de films d’épouvante. Le film le plus rediffusé ce soir-là est actuellement La Nuit des morts-vivants (1968), de George. A. Romero. C’est une occasion aussi de redécouvrir les films fantastiques qui connurent une heure de gloire au tout début du cinéma.
Une veillée mystérieusement disparue en France
Sans être très âgés, certains d’entre nous – moins de 60 ans – se souviennent encore de la veillée de la Toussaint en France (jusque vers la fin des années 60). Les gens se réunissaient entre voisins, en famille, c’était même parfois l’occasion d’une fête au village (grand feu, bal costumé…). C’était les vacances et pour les citadins des très grandes villes cela voulait dire un séjour prolongé à la campagne et, choses exotiques, la cueillette des champignons, la chasse, et les soirées devant un feu de cheminée. A la campagne ( mais aussi en ville), dans tous les milieux, les uns se rendaient chez les autres à la nuit tombée, une lanterne sourde ou une petite lanterne en papier à la main, petites lucioles défilant dans le noir (avec pour les plus courageux une petite visite au cimetière du village, les garçons en profitant pour rassurer les filles….) Autour du feu, de la table, au salon, on se racontait ces histoires qui font peur et des histoires tout court issues de la mémoire collective, de la saga familiale. Ainsi les histoires de revenants, de tombe qui parle, d’enterrements qui tournent à la farce et de veillée funèbre durant laquelle le mort se réveille, de curé un peu sorcier se transformant en corbeau… faisaient le régal des convives. Tous les ans les mêmes histoires (plus longues de quelques phrases chaque fois), tous les ans le même plaisir. Mais histoires incontournables, piliers de la soirée. La transmission des événements passés, réels, imaginaires ou arrangés se faisait, une galerie d’événements et de personnages défilaient.Sur la table tous les fruits de l’automne et le gibier, période de chasse oblige, voisinaient. C’était une grande soirée soit de grignotage, soit de banquet (un peu comme à Noël) C’était comme une sorte de Fête de L’Automne et de l’abondance, en attendant les fêtes religieuses du lendemain et surlendemain pour les paroissiens. Une décoration à base de belles feuilles mortes dorées de tous les ors de l’automne, de noisettes, de pommes, de champignons, de citrouilles et autres légumes tenant dans le temps était de rigueur. Et puis tout cela a disparu. Un automne, il n’y eut plus de réunion, plus d’histoires. Si certaines familles continuèrent la tradition, la plupart oublièrent pratiquement du jour au lendemain, semble-t-il, l’une de nos plus anciennes et plus conviviales fêtes. Un vrai mystère que cette soudaine désaffection. Il est certain que cette fête était plus rurale que citadine et que les campagnes se vidant…ceci expliquerait cela…Mais pourquoi seulement en France ? Cette fête revient lentement dans l’Hexagone notamment par des chemins de traverse : la nouvelle littérature fantastique/le cinéma de même et la mode des loisirs créatifs et du « fait main, fait maison » ; loisirs créatifs qui ont bien aidé à relancer, entre autres, le goût de décorer sa maison selon les saisons. Et nous revoilà finalement toujours reliés à ces activités spéciales liées au passage d’une saison à l’autre, aux événements du calendrier, (solstices, semailles, moissons,etc.). Finalement, nous ne sommes pas, sur le fond, si loin du comportement des anciens Celtes.
Les Irlandais avaient une légende qui a été « intégrée » (pourrait-on dire) à Halloween, celle de Jack-o’-Lantern. Celui-ci était condamné à errer sur Terre jusqu’au jour du jugement dernier. Ce personnage peu recommandable ne pouvait pas entrer au Paradis en raison de l’avarice et du goût pour la beuverie dont il avait fait preuve durant sa vie. Il avait été aussi banni de l’Enfer pour avoir joué des tours pendables au Diable. Ce dernier lui fit toutefois don d’un tison déposé dans un navet évidé pour que l’ensemble lui serve de lanterne. Depuis Jack-o-Lantern, « Jack à la Lanterne », erre entre Ciel et Enfer avec sa lampe et revient hanter les vivants à chaque anniversaire de sa mort. Le navet se transforma en citrouille aux USA; c’est un légume plus facile à sculpter et surtout plus décoratif.. L’habitude au début d’utiliser un navet ou un rutabaga comme lanterne viendrait aussi des Celtes.
Grignotage ou banquet ? A chacun sa gastronomie !
Une autre coutume est anglaise. Le 2 novembre, les chrétiens allaient de maison en maison réclamer des « soul cakes », « gâteaux des esprits ». En échange des gâteaux, ils s’engageaient à prier pour que les esprits des morts de la famille des gens qui avaient donné les gâteaux pour qu’il puissent entrer au Paradis.
Les jeux d’Halloween
Parmi les jeux de société, on peut citer : Richesse, bobbing the apples : Des pommes sont mises dans un baquet d’eau et le jeu consiste à les attraper sans les mains. Plus la pomme attrapée est grosse, plus on deviendra riche. Le Snip Snap Dragon est, lui, un jeu spectaculaire à base de raisins qui flambent dans de l’alcool alors que la pièce est plongée dans l’ombre. Il faut saisir les raisins avec les doigts sans se brûler et les manger; une chanson accompagne le jeu. Il existe aussi une foule de petits jeux de prédiction en relation avec l’Amour, le futur mari ou la future épouse dont on tente de deviner l’identité.
Halloween continue de se métamorphoser, de se renouveler et de proposer de nouvelles tendances. Des bals costumés, des concours de costumes, des visites de lieux insolites et si possible lugubres (cimetières, maisons hantées, catacombes, souterrains…) sont de nos jours organisés.
Décoration : un grand moment de bricolage maison
Cette fête a donné, au fil du temps, naissance à une riche iconographie (les cartes postales anciennes sur le thème sont magnifiques), elle a inspiré des artistes et donné naissance à une foule d’objets en tous genres et en toutes matières des plus kitchissimes aux plus charmants. Durant les semaines précédant Halloween, les petits et les grands se lancent dans des travaux manuels créatifs pour décorer leur maison et leur jardin (voire leur quartier), se fabriquer un costume. Entre sculpter les citrouilles, préparer les menus et les déguisements, cela aligne déjà plusieurs journées ou soirées festives. Parce que la préparation de la fête, c’est déjà la fête.
Les heures consacrées à la fabrication des décorations d’Halloween sont devenues de grands moments de bricolage en famille, comme le sont déjà les jours dédiés à la confection des décorations de Noël ou Pâques. Le « do it yourself » ou « faite-le vous-mêmes », à de plus en plus le vent en poupe depuis quelques décennies. On ne compte plus les livres (en anglais généralement, mais ce n’est guère gênant car ils sont abondamment illustrés) relatifs à la fabrication d’une panoplie de parfois très délicieux « Petits Objets de Compagnie pour Halloween ». Et ces décorations sont parfois très belles, empruntant au style gustavien, cottage ou shabby, s’inspirant des mondes fantastiques. Des milliers de tutoriaux sont disponibles gratuitement sur Internet.
Et c’est là aussi que Petits Objets de Compagnie et la Little Free Library retrouvent leur jeu favori : fabriquer des choses avec les pages des vieux livres ou n’importe quel papier ou carton. Le plus emblématique des objets est la citrouille en papier. C’est très simple à réaliser. Les plus expérimentés et patients se lanceront dans des pliages savants ou autres montages plus subtils. Voici quelques pistes (mais il existe des milliers de sites sur Internet qui vous étonneront) pour les fans ou les curieux.
Certaines décorations sont en papier, d’autres pas….(mais elles étaient si mignonnes….et puis cela donne des idées…)
http://ideespleinscrap.canalblog.com/archives/2009/10/28/15334732.html
http://valromey.e-monsite.com/pages/ateliers-creatifs/preparons-halloween.html
http://angefeeca.canalblog.com/archives/2012/11/05/25486634.html
http://scrapbook-chickadoodle.blogspot.fr/2011/10/paper-pumpkin.html
http://simplyalbany.blogspot.fr/2012/10/autumn-in-new-york_11.html
http://www.laminutedeco.com/2012/10/diy-une-citrouille-dans-ma-maison.html
Pour trouver d’autres sites et tutoriaux, deux mots clefs : ‘citrouille en papier » et « pumpkin paper » ou « pumpkin fall craft »
A noter une tendance qui s’enracine de plus en plus : la décoration intérieure (et parfois extérieure) saisonnière. Les Anglo-saxons utilisent par exemple depuis longtemps le motif ou l’objet citrouille (pour une fois c’est Halloween qui voit l’une de ses images emblématiques pour ainsi dire détournée) pour leur décoration intérieure automnale (Fall, Autumn). Une mode qui a donné naissance à une foule de tutoriaux pour réaliser des objets uniques. Le thème de l’hiver (flocon, objets argentés, peluches, dentelles blanches, etc…) trouve sa place durant les mois de décembre, janvier, février, avant que ne commencent les travaux créatifs pour célébrer le printemps…puis l’été. Le grand plaisir résidant dans le fait de réaliser de ses mains la fameuse déco. Ainsi se perpétue d’une certaine manière l’hommage au passage des saisons, comme le faisaient nos très lointains ancêtres. L’automne et l’hiver sont pour l’instant les deux périodes ayant donné lieu aux créations les plus intéressantes.
Ces Pénitents qui défilent pour la Toussaint.
Depuis plus de six siècles, des confréries de Pénitents, groupements d’obédience chrétienne, défilent dans les rues pour la Toussaint. Les participants ne sont pas des religieux mais des laïcs de tous les milieux. Ils portent des costumes particuliers et lorsque la manifestation a lieu de nuit, des flambeaux. Ces défilés sont impressionnant car très solennels. Les costumes sont constitués de robes longues et d’un chapeau pointu ou cône descendant jusque sur le visage avec deux trous pour les yeux. Les couleurs en usage sont principalement le blanc, le noir et le rouge. Crédit photo pour les trois photos qui suivent : Gilles Brassignac pour Le Figaro Magazine.
Samain, Halloween, La Fête des Potirons (ou des citrouilles), Toussaint, La Fête de l’Automne,Oktobertfest, Saint-Dimitri, Mabon ou Cucurbitades, etc., à chacun sa fête car il y a le choix…
Un peu de poésie…
She weaves the world into grasses and fruit,
She winds the world in her hair.
Ablaze with radiant power her face glows, clear light of the sun.
Blessings of golden fire upon you, of round sweet days
Circling each other like wheels,
And of the bounty, the beauty of ripe, fertile earth.
My starry blessings, my sunny blessings upon you _
Shine now and always in your hearts.
Cait Johnson, Witch in the Kitchen.
Elle tisse le monde d’herbes et de fruits,
Elle enroule le monde dans ses cheveux.
Son visage scintille, puissance flamboyante, claire lumière du soleil.
Les bénédictions du feu d’or sont sur vous, des jours ronds et sucrés
L’un l’autre tournoient comme des roues,
Et la générosité, la beauté de la terre mûre et fertile.
Mes bénédictions étoilées, mes bénédictions ensoleillées vont vers vous _
Et brillent maintenant et toujours dans vos coeurs.
Cait Johnson, La Sorcière
Amusant à fabriquer, les livres en tissu ont diverses destinations. Ils sont utiles ou décoratifs… ou les deux à la fois. Voici quatre catégories de livres en tissu :
Le livre pour enfant qui saura raconter une histoire et pourra également servir de doudou.
Le livre utile: y sont référencées des modèles de broderies. Ce n’est pas nouveau, c’est extrêmement pratique pour se rendre compte du rendu d’un point et….c’est joli. Les ouvrages de ce genre se collectionnent comme des livres d’art. On peut en trouver de relativement anciens.
Dépassé le porte-aiguilles en forme de livre avec sa page ou ses pages en tissu ? Pas du tout ! Le « fait-main fait-maison »et le goût renouvelé pour la pièce unique artisanale lui donne un nouveau départ. Si certaines de ces petites créations serviront vraiment, d’autres ont, des leur conception, la vocation de seulement devenir un joli petit objet (de compagnie) décoratif.
Enfin, les purs livres objets, une forme de livres artistiques mâtiné de techniques utilisées pour les « altered’ books » (livres modifiés) en papier.
Toutes les techniques sont possibles en mélange : couture, broderie, collage, teinture, peinture, pliage, découpage, les déchirures… Si le tissu reste la matière dominante, il est possible d’y adjoindre des éléments dans d’autres matières et de petits objets.Il n’y a pas d’autres règles que l’imagination.
Tout en ayant des destinations diverses, ces livres en tissu se retrouvent reliés par l’intermédiaire du mouvement créatif né du renouveau du fait-main fait-maison et finalement les genres se mélangent en puisant dans toutes les techniques nourries de la créativités de millions d’amateurs et d’artistes professionnels. Et, bien souvent, entre amateurs et professionnels, il est bien difficile de faire la différence…
Tous ces objets permettent aussi de recycler des bouts de tissu, tout comme nous le faisons avec le papier des vieux livres.
La ré-ouverture de la LITTLE FREE LIBRARY, PETITE BIBLIOTHEQUE LIBRE ET GRATUITE, est une nouvelle fois reportée.
Les conditions d’accueil ne sont pas optimales pour le moment et les conditions sanitaires environnantes un peu dégradées nous poussent à la prudence.
Nous allons continuer à travailler pour pouvoir enfin mettre en place cette ré-ouverture la plus saine possible.
En attendant, nous alimentons intensivement les boîtes à livres. Vous pouvez donc continuer à déposer vos dons de livres devant la porte du local, nous en prendrons soin et saurons les redistribuer gratuitement.
Les jours et horaires d’ouverture seront annoncés sur ce blog et sur le panneau d’affichage à l’entrée du bâtiment.
Nous vous demandons de bien vouloir nous excuser pour tous ces reports.
Vous pouvez nous contacter, par mail uniquement à l’adresse suivante :
petitsobjetsdecompagnie@hotmail.fr
Le roman policier nordique a été découvert par le grand public avec la parution de la saga Millénium. Seulement, les romans policiers venus du Nord sont connus des amateurs depuis bien plus longtemps.
Maj Sjöwall , qui nous a quitté le 29 avril, en fut, pourrait-on dire, l’une des pionnière avec les romans écrits à quatre mains, entre 1965 et 1975, avec Per Wahllöö, décédé en 1975 – alors que le couple terminait son dixième roman. Maj Sjöwall n’écrira qu’un seul ouvrage après la disparition de Wahllöö, un autre roman policier, La femme qui ressemblait à Greta Garbo, cosigné par Tomas Ross (le pseudonyme de l’écrivain néerlandais Willem Hogendoorn).
Le héros des dix romans est l’inspecteur Martin Beck et ses enquêtes un prétexte à montrer l’envers du décor d’une Suède alors considérée comme un modèle de pays riche, moderne, en pointe dans la domaine du bien-être social. Les deux auteurs démontent l’image idyllique d’un univers dans lequel toutes les déviances coexistent, se croisent, prospèrent. Per Wahlöö définissait leur témoignage concernant la société suédoise comme « un scalpel ouvrant le ventre d’une idéologie appauvrie et exposant la morale discutable du pseudo bien-être bourgeois ». En 2012, lors de la réédition des dix enquêtes de Martin Beck, Maj Sjöwall expliquait : « Le roman policier, nous a permis de faire d’une pierre deux coups, en écrivant des livres de divertissement, facile à lire, et en y glissant, en même temps, notre message politique. » Ces romans, bien que d’une facture un peu datée, restent globalement d’actualité. Lecture indispensable pour les amateurs de policiers nordiques actuels qui s’intéressent aussi à la généalogie du genre et aux passages de flambeau entre les générations d’auteurs.
Que ce soit dans les pays du Nord, au Royaume-Uni, aux U.S.A et un peu partout dans le monde finalement, cela fait bien longtemps que le roman policier est devenu le nouveau roman social, la fiction un support aux enquêtes sociologiques…
Les romans mettant en scène Martin Beck et son équipe ont été adaptés au cinéma et pour la télévision.
En savoir plus sur Martin Beck :https://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_Beck
Titre original suédois | Titre français | ||
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1965 | Roseanna | 1970 | Roseanna |
1966 | Mannen som gick upp i rök | 1971 | L’Homme qui partit en fumée |
1967 | Mannen på balkongen | 1970 | L’Homme au balcon (ou anciennement Elles n’iront plus au bois) |
1968 | Den skrattande polisen | 1970 | Le Policier qui rit (ou anciennement Le Massacre de l’autobus) |
1969 | Brandbilen som försvann | 1972 | La Voiture de pompiers disparue (ou anciennement Feu à Stockholm) |
1970 | Polis, polis, potatismos! | 1972 | Meurtre au Savoy (ou anciennement Vingt-deux, v’là des frites ! ou Le Meurtre au Savoy) |
1971 | Den vedervärdige mannen från Säffle | 1987 | L’Abominable Homme de Säffle |
1972 | Det slutna rummet | 1987 | La Chambre close |
1974 | Polismördaren | 1987 | L’Assassin de l’agent de police |
1975 | Terroristerna | 1987 | Les Terroristes |
Les auteurs nordiques tels Henning Mankell, Stieg Larsson, Hakan Nesser, Jens Lapidus, Jo Nesbo, Arnaldur Indridason – et bien d’autres sont les héritiers de Sjöwall et Wahllöö, utilisant eux aussi le roman policier pour mettre en lumière les ombres d’une société nordique moins rose bonbon – même si plus agréable que bien d’autres – que l’idée que s’en font souvent les étrangers.
Nous confirmerons sur ce blog la réouverture ici vendredi prochain.
Un nouveau panneau d’affichage a été posé à l’extérieur du local, sur le mur de gauche. Vous y trouverez tous les renseignements.
Notre local est petit et est aussi l’entrée d’une résidence privée qui doit en protéger tous les habitants dont les plus fragiles. Dans un premier temps, seuls les parties couloir et petit hall seront accessibles. Vous aurez environ 5000 ouvrages à votre disposition.
1) LE PORT DU MASQUE EST OBLIGATOIRE
7 – Une expérience est en court : durant la semaine, des ouvrages que nous avons en double (voire en triple) sont déposés en libre service dans une boîte devant la porte du local. Cette expérience durera jusqu’à épuisement du stock des doubles.
Tous les changements qui pourraient survenir seront annoncés sur ce blog.
(les copyright des visuels appartiennent aux auteurs,)
Les tranchefiles sont de ces petits détails, à la fois utiles et décoratifs, qui font la différence. Voici ce qu’en dit un dictionnaire : (Définitions issues de ce site : https://www.cnrtl.fr/definition/tranchefile )
Tranchefile : Petit bourrelet tissé qui garnit les deux extrémités du dos d’un livre relié, pour maintenir les cahiers assemblés et consolider la partie débordante de la couverture. La tranchefile, qui est sans objet dans la reliure industrielle (…), a été conservée comme ornement, ou plutôt (…) [elle] n’est qu’une imitation de la tranchefile des anciennes reliures. Elle décore la coiffe, c’est-à-dire le repli formé par la peau, en tête et en queue du dos des livres (Civilis. écr., 1939, p. 12-3). Dans les reliures courantes, la tranchefile est une simple ficelle, entourée d’un ruban de soie multicolore (Comte–Pern.1974).
Sauf pour les reliures d’art et les « belles » éditions, les tranchefiles disparurent, les éditions à bon marché puis industrielles n’étant pas conçues pour elles. Elles ont fait leur retour dans le grand public depuis un peu plus de vingt ans, et dans notre quotidien, par le biais, encore une fois, des travaux manuels, du fait-maison (DIY en anglais, pour « do it yourself ») et du goût renouvelé pour les pièces uniques et la personnalisation des objets. Ceux qui s’adonnent à la reliure en amateurs en profitent pour installer de belles tranchefiles et d’innover en inventant de nouveaux styles. On fabrique ou enjolive ainsi le journal intime, le livre d’or, l’album photos que l’on fabrique (ou pas) de a à z, on offre une nouvelle reliure à ses livres préférés, etc. Les artistes relieurs les soignent particulièrement.
Les très nombreux « tutos » circulant sur le web qui permettent d’apprendre à maîtriser les aspects techniques de la fabrication des tranchefiles ont largement participé à propager leur renouveau.
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Nous sommes à l’équinoxe de printemps, on fête le renouveau, la fécondité, la fertilité, le réveil de la nature, l’espoir d’abondantes futures récoltes. La faune se renouvelle, de là les poussins, les lapereaux, les chatons, les agneaux, tous les jeunes animaux qui illustrent les cartes de voeux. Et rien ne symbolise mieux la fécondité et le renouveau que l’oeuf, cette forme parfaite qui peut donner la vie.
La tradition de décorer les oeufs vient des pays slaves et des pays germaniques. Ce sont les oeufs de Pâques qui sont à l’origine des magnifiques et luxueux oeufs Fabergé créés pour le tsar de Russie.
Il ne faut pasoublier le « Lièvre de Pâques », le lièvre sacré qui symbolise l’abondance et le lien entre le monde des hommes et celui des esprits et des dieux. C’est ce lièvre qui apporte et cache les oeufs dans les jardins tandis que ce sont les cloches de retour de Rome qui accomplissent la même prouesse pour les chrétiens. Selon les pays, on trouve aussi d’autres animaux distributeurs : cigognes, renards, coqs, poules..
L’oeuf est donc le roi de la décoration saisonnière au début du Printemps et pour nous il est en papier ou recouvert de papier. Papier récupéré sur des vieux livres, bien entendu. C’est l’une des décoration parmi les plus simples à réaliser en utilisant de vrais ou des faux oeufs. On peut aussi décliner le thème de l’oeuf, du lapin, du poussin,etc. sous forme de guirlandes ou de couronnes (comme celles de Noël).
On voit de plus en plus d’arbres(ou de branchages) utilisés en décoration saisonnière à fla façon du sapin de Noël : les oeufs et les lapins, les citrouilles et les chauve-souris prenant la place des boules à Pâques et à Halloween. Il suffit de livres, de ciseaux, de colle, de fils ou de ficelles….On peut éventuellement s’inspirer aussi du thème du lapin. Voici quelques idées en images…..
Le local de PETITS OBJETS DE COMPAGNIE qui accueille la BIBLIOTHEQUE « LITTLE FREE LIBRARY » sera exceptionnellement fermé le SAMEDI 07 MARS 2020.
Nous vous donnons rendez-vous pour le Samedi suivant 14 Mars. Si la bibliothèque restait fermée pour un second samedi, nous vous en informerions sur ce blog.
Nous vous souhaitons une bonne fin de semaine et un bon week-end.
Commençons l’année par cette histoire sympathique et légère, celle d’un homme qui a créé, dans un parc canin, une « Bibliothèque de Bâtons ».La « STICK LIBRARY », la première au monde, fonctionne comme la plupart des bibliothèques : le chien emprunte un bâton et le rapporte lorsqu’il a fini de jouer avec.
Ce que la majorité des chiens aiment probablement le plus ce sont les bâtons. Si vous avez déjà vu un chien jouer avec un bâton, vous savez exactement à quel point cela les rend heureux. Les propriétaires de chiens ont tous expérimenté la quête, souvent infructueuse, du « bon bâton ».
Andrew Taylor le sait très bien. L’engouement de son chien pour les bâtons lui a donné une idée originale et simple. Il a construit une « Bibliothèque de Bâtons » pour ce parc qu’il fréquente avec son chien. Monsieur Taylor a récupéré des branches après avoir coupé des arbres près de sa maison. Il a sélectionné les morceaux de bois avant de les couper à la bonne taille puis de les poncer pour les rendre lisses et propres. Les bâtons sont disponibles dans boîte en bois. Cette « bibliothèque » rencontre un énorme succès…Cela se passe à Kaiapoi, en Nouvelle-Zélande…
Récupération, recyclage, partage, idée simple et pratique, rien d’onéreux, cela ne pouvait que fonctionner, tout comme une certaine………………………. »LITTLE FREE LIBRARY »
Featured Image Credit: Caters
https://metro.co.uk/video/man-builds-stick-library-dogs-2070016/?ito=vjs-link
PETITS OBJETS DE COMPAGNIE
vous présente ses
Meilleurs Voeux pour 2020
Petits Objets de Compagnie et sa Little Free Library entrent dans leur huitième année. Lorsque nous avons commencé, avec un petit meuble bibliothèque à moitié plein, nous n’avions aucune idée de la durée de cette expérience, nous venions d’arriver dans une ville inconnue n’y connaissant personne, nous partions à l’aventure et à la rencontre d’autres amateurs de livres. Sept ans après, nous faisons partie du paysage.
Année après année, la bibliothèque s’est étoffée et le nombre de lecteurs progresse toujours. Certains de nos fidèles sont des lecteurs des premiers temps, une époque avec moins de choix, alors que nous proposons environ 10 000 ouvrages actuellement. Nous avons vu grandir quelques jeunes lecteurs désormais étudiants, nous avons vu des petits lecteurs devenir de gros lecteurs, parce qu’avec notre système il est possible d’avoir un accès totalement gratuit à plus d’ouvrages. Nous avons rencontré et rencontrons des gens passionnants (et quelques casse-pieds aussi…) La Little Free Library est aussi un endroit convivial, nous avons un espace de discussion de quatre heures tous les samedis de 14 h. à 18 h.
La Little Free Library fonctionne grâce à vous tous, vous qui jouez le jeu des échanges équitables. En 2020, un nouveau tri sera fait dans nos rayons pour proposer de plus en plus les meilleurs ouvrages parmi ceux que nous recevons. Nous n’avons pas besoin de nous agrandir mais d’affiner notre choix de livres. Le stock tourne suffisamment pour ne pas avoir besoin de plus de place et satisfaire tout le monde. Nous continuerons aussi à alimenter les Boites à Livres avec le surplus, comme nous le faisons depuis leur installation.
Nous avons démontré que l’on pouvait faire fonctionner une bibliothèque sans un système d’inscription, sans cotisations, en basant tout sur l’échange, la récupération et le recyclage. En faisant aussi confiance à nos visiteurs, en évitant d’institutionnaliser le système, en conservant un certain désordre organisé pour permettre une chasse au trésor sur les étagères…
Nous vous attendons samedi prochain, le 04 Janvier 2020,
pour la première ouverture de l’année !
Ce petit article va clore la série que nous avons commencée avec celui consacré au thème de YULE, le Solstice d’Hiver. Le mélange des traditions, des rituels qui commence à Yule et se poursuit à Noël trouve sa scène finale au Nouvel An
On va retrouver, pour la nouvelle année, deux personnages : un vieil homme dans le rôle du Père du Temps (Father Time) et un jeune enfant dans le rôle du Nouvel An. Le Père du Temps porte les attributs de la Mort, le sablier et la faux. Il est marié à la Mère Terre. Il représente le passage du temps. Il faudrait là aussi aller voir du côté de l’Antiquité, chez les Grecs et Chronos, chez les Romains et Saturne. Sa représentation dans les arts se retrouve dans bien des cultures. Un amalgame s’est produit dans l’iconographie saisonnière entre le Père du Temps et le Vieil An.
L’enfant, le Bébé Nouvel An (Baby New Year), représente à la fois une naissance (le Nouvel An) et une renaissance(le cycle des saisons). L’année n’est jamais représentée que par ces deux âges : le bébé (ou un très jeune enfant) et le vieil homme.
On trouve parfois le Père du Temps accompagné d’une jeune fille ou femme. Nous ne trouvons pas d’explication pertinente. Est-ce une représentation de Mère Terre ? Peut-être s’agit-il simplement d’une recherche graphique ou de dessinateurs décidés à innover pour une raison quelconque.
La littérature et les archives concernant les fêtes et les traditions sont riches et il est possible de trouver des ouvrages pointus et des thèses sur ces sujets. Les différentes archives (municipales, départementales, régionales, notariales, religieuses, hospitalières, celles des présidiaux, des anciennes corporations, les archives privées et bien d’autres sont une mine sur les traditions et leur grande plasticité. Il faut se méfier des ouvrages qui ne se basent pas sur des recherches satisfaisantes. Il y a encore trop d’ouvrages en circulation qui sont le fait d’amateurs peu éclairés qui continuent à propager de vieilles erreurs.
Les traditions – et c’est un paradoxe – n’ont jamais une très longue existence, elles sont loin d’être statiques, définitives et persister dans un état donné, figé, fixé. Le point de départ, l’idée de départ ou l’événement originel reste généralement reconnaissable au fil des siècles malgré l’empilement des manipulations. Les dates (ou périodes), elles, restent pratiquement les mêmes car on ne peut modifier le cycle des saisons. Mais les rituels se déforment très rapidement. Le mythe d’une immémoriale ancienneté des festivités annuelles fit longtemps croire que les rites, les coutumes, les fêtes religieuses, les fêtes saisonnières agraires étaient vécus de la même manière qu’à des périodes très antérieures, que rien n’avait changé depuis le début. La faute en est aux folkloristes qui inventorièrent sur le terrain au XIXee siècle, cela mêlé à une vision naïve d’un passé idéalisé. En réalité, la majeure partie des éléments de cette culture populaire (grandement campagnarde) qu’ils collectèrent ne datait que de l’époque de Louis XV et de Louis XVI et avait déjà bien évoluée.
Les curieux qui fouillent sérieusement dans les Archives vont de surprises en surprises, obligés de reconnaître qu’entre ce que l’on raconte au café du Commerce ou au coin du feu et la réalité, la marge est large. A côté de la façon dévergondée (et le mot est faible), débridée, violente souvent dont nos ancêtres ont vécus les fêtes annuelles (même religieuses), comportant de plus des paramètres politiques et financiers non négligeables, les festivités actuelles sont bien sages pour ne pas dire bien insipides. Nous n’avons que deux modestes réveillons (et deux messes pour les Chrétiens, celle de Minuit et du Jour de Noël) alors que nos lointains ancêtres, privés de travail aux champs durant l’hiver, se défoulaient durant plusieurs jours. Quelquefois les festivités disparaissaient durant un temps, en raison d’une guerre, d’une famine, d’une sévère épidémie, un changement d’idéologie (comme lors de l’émergence du protestantisme qui – dans les villes et régions conquises – fit le ménage dans les coutumes qui allaient – il est vrai – parfois vraiment loin dans l’indécence.) Des moments de puritanisme croisent ainsi des moments de débauche (et là encore le mot n’est pas trop fort.) Des milliers de documents, décrets, jugements, procédures, lois, écrits de témoins, etc. nous peignent un tableau épique des fêtes d’autrefois qui n’ont rien d’un chromo ou d’une mignonne carte postale. Les autres fêtes , rurales ou citadines, religieuses ou non, de l’année étaient aussi prétextes à des débordements que nous serions bien en peine d’imiter aujourd’hui..
COMMENT PEUT NAITRE UNE TRADITION ?
Un événement, une observation de la nature, le développement d’une idéologie, etc. peut être un point de départ. Peu importe le prétexte.
Prenons l’exemple d’une tradition récente chez nos voisins britanniques, une tradition née d’un événement politique : la Guy Fawkes Night, la Nuit de Guy Fawkes. l’anniversaire de la Conspiration des Poudres ((ou encore : Bonfire Night, Plot Night,..). Le 05 novembre 1605, onze conspirateurs catholiques anglais menés par Guy Fawkes et Robert Catesby tentèrent de faire sauter, à l’aide de trente-si x barils de poudre, le bâtiment du Parlement, à Londres, alors que le roi James 1er y était présent. Le complot échoua, les conspirateurs arrêtés furent exécutés. Depuis, le 5 novembre, on commémore cette nuit. On confectionne des mannequins de paille à l’effigie de Guy Fawkes (the guy), ils seront brûlés sur les feux de joie. Les enfants portant un masque de Guy Fawkes, ou promenant un mannequin, mendient » A penny for the guy ». Avec le temps, des tirs de feux d’artifice ont été ajoutés. On chante aussi des chansons, des comptines populaires bien que celles chantées actuellement soient moins violentes que celles d’autrefois (vous les trouverez facilement sur le web.) Comme toutes les traditions, celle-ci connait des évolutions. Ainsi, des objets symbolisant le malheur sont parfois ajoutés au bûcher. Sans compter des variantes locales.
Le masque de Guy Fawkes est connu de tous car il est celui utilisé par les Anonymous, un groupe actif de cybermilitants. Guy Fawkes en personne, son nom ou son masque sont présents dans la littérature, au cinéma, dans des jeux.
Petits Objets de Compagnie aime le papier imprimé, tous les papiers imprimés et les incontournables cartes de voeux qui racontent tant de choses sur une si petite surface…
Les cartes anciennes nous proposent le Vieil An/Père du temps et le jeune Nouvel An, sur d’autres l’enfant est seul en scène sur des cartes qui se veulent légères, humoristiques.
Mais laissons les images conter tout cela….
Nous commençons par la rencontre du Vieil An et du Nouvel An…
Le petit enfant sans le vieil homme
Tous les ans revient la même question concernant la couleur du costume du Père Noël.
On cite souvent l’histoire de la publicité Coca-Cola pour expliquer la couleur rouge. Mais ce n’est pas si simple. Cette publicité à – sans doute – fixé UN style costume très épuré, une bonne image publicitaire jouant avec le rouge (couleur que l’oeil humain détecte le plus rapidement) : veste rouge courte ceinturée, pantalon rouge, bottes sombres, bonnet rouge, fourrure blanche, vieil homme dodu avec une longue barbe fournie…. On trouve cependant la couleur rouge, la veste courte ceinturée et le pantalon dans les bottes (pantalon pas toujours de la même couleur que la veste), le bonnet, la fourrure (pas toujours blanche) et la barbe bien avant la publicité Coca-Cola, même si cet habit n’était pas majoritaire dans les représentations anciennes du personnage…
Une riche iconographie (notamment de la période victorienne) nous présente un vieux monsieur barbu, pas du tout enrobé, vêtu de couleurs diverses. Ces images sont intéressantes à décrypter car s’y mélangent toutes les légendes, tous les mythes, les symboles et les faits réels anciens ou contemporains concernant cette fin de décembre : Saint Nicolas, le Bonhomme Hiver/le Vieil An, le roi Houx et sa couronne, Wotan/Odin, le sapin et ses bougies allumées (le retour de la lumière, Solstice), les cadeaux, les enfants (le renouveau de la vie), etc. Concernant l’actualité, les jouets permettent de voir quels étaient ceux qui étaient alors à la mode.
Ces petites images racontent des histoires qui finissent par n’en faire qu’une, une histoire qui débuta dans un « il était une fois » lointain, un jour qu’en attendant le retour de jours plus longs quelques hommes s’en racontèrent le premier chapitre…Une histoire sans fin.
Ci-dessous, Sir Terry Pratchett fait une courte apparition dans le film.
Father Christmas and other Christmas-themed characters parading through the snow. Date: 1844
Green Robe Santa
P
En ce qui concerne les dates, ne jamais oublier que nous avons connus plusieurs calendriers et que nous utilisons, pour plus de clarté, les dates du calendrier actuel. A vous de faire les conversions.
Pour des emballages de cadeaux différents, originaux, personnalisés, tous les papiers dont bons, les pages des vieux livres et tous ces papiers qui sont partout autour de nous… Idéal aussi pour créer des étiquettes…..
Et pour éviter les TONNES de papier qui se retrouvent dans le monde entier le 25 Décembre….
Quelques images…
La semaine prochaine, nous parlerons du rapport entre Yule et Noël.
Y
Le livre est un objet coquet qui ajoute à ses tenues variées (couvertures en cuir, tissu, incrustations diverses….), des accessoires tel le marque-page, l’ex-libris ou le fermoir. C’est ce dernier accessoire qui nous intéresse ici.
Il y a quelque chose de mystérieux, de captivant, d’hypnotique, de magique dans un fermoir, ce mécanisme qui ferme un autre objet magique : le livre…Quels secrets protègent-ils ces petits bijoux en cuir, cuivre, étain, fer, laiton, argent, etc….. et parfois en or ou incrustés de gemmes ? Même le plus banal livre de lois prend l’allure d’un grimoire plein de merveilles…
Faisant suite au volumen, l’ancêtre du livre moderne – en Occident – est le codex constitué d’un assemblage de planchettes de bois couvertes de cire qui seront, petit à petit, remplacées par du papyrus et du parchemin par les Romains au IIe siècle avant l’ère commune. Vers la fin du premier siècle, les premiers livres, avec ce que l’on peur appeler les premières reliures, prennent leur essor.
Dès le Moyen Âge l’habitude d’ajouter des fermoirs aux reliures est prise. Au début de l’apparition des livres, les ouvrages (manuscrits) étaient rangés couchés, les fermoirs servaient autant à maintenir la reliure qu’à un usage décoratif. Les fermoirs fabriqués par les ferronniers et les forgerons étaient gravés par les ciseleurs, les orfèvres….,recouvert de cuir par les cordonniers, de simples lanières furent aussi en usage. Les livres sont alors encore rares et très précieux. A partir du XVIe siècle, les livres se multipliant (les caractères mobiles et le papier sont passés par là depuis un moment…), on les rangea debout, sans fermoir. Les fermoirs continuèrent cependant à orner les ouvrages religieux, les beaux livres que commandaient les riches personnages, les ouvrages épais qu’il fallait à tout prix maintenir fermer. L’histoire des fermoirs est complexe avec ses périodes fastes et les autres…
Depuis une quarantaine d’années, le goût pour le médiéval (à travers les fêtes) et la fantasy a donné un regain de prospérité populaire à ce bel objet qu’est le fermoir, le faisant sortir de la sphère des bibliophiles, des collectionneurs et des reliures d’art.
L’histoire des fermoirs fait partie de l’histoire de la reliure, une histoire longue et passionnante que tout amoureux des livres devraient explorer….(tout comme l’histoire du papier….)
Nous nous contenterons ici de quelques images, du simple fermoir au plus travaillé…. Anciens ou modernes, voici de petits bijoux pour livre coquet….A vous d’aller plus loin, si l’objet vous séduit…
Toutes les images ont été trouvées sur le web, la plupart sans nom d’auteur. Cesimages appartiennent, bien entendu, à leurs auteurs.
Le livre à depuis longtemps sa place dans les tableaux et les gravures. L’intérêt pour ce personnage qu’est le livre n’est pas prêt de se ternir. Voici quelques images de créations récentes…Peintures, dessins, montages photographiques…
https://www.senscritique.com/serie/Good_Omens/24517542
http://www.premiere.fr/Series/News-Series/Good-Omens-est-une-adaptation-diablement-reussie-critique
Rockwell a décrit ce modus operandi comme «une forme de basse tricherie, une béquille déshonorante pour dessinateurs paresseux, une trahison des principes artistiques», traitant son projecteur opaque comme «une machine perverse, inartistique, créant des habitudes, paresseuse et vicieuse… J’en utilise un souvent et j’en ai honte. Je le cache chaque fois que j’entends des gens venir. »
Nous ne sommes pas certains qu’écouter actuellement Romeo et Juliette, les Sonnets ou les tomes du Discworld de Sir Terry Pratchett lus de cette façon serait une bonne idée pour conserver son calme et sa sérénité… Mais un jour viendra, sans doute, ou la sensibilité vocale rejoindra la technologie…En attendant, toutes les nouvelles applications (et les logiciels) et/ou leurs améliorations sont bien souvent des découvertes excitantes….
Et pour ceux qui aiment les expériences dangereuses : faire lire un texte français par des voix étrangères…
Pour en savoir plus sur St Helen Bishopgate, suivez ce lien : https://medievallondon.ace.fordham.edu/exhibits/show/medieval-london-sites/sthelensbishopsgate
Nos Petits Objets de Compagnie préférés déclinés en verre…
En savoir plus sur l’auteur, c’est ici : http://www.pascalconvert.fr
Copyright Pascal Convert, photographes et galeries
Kenjio, de son vrai nom Daniel Lai, est d’origine chinoise. Il est né et a grandi à Kuala Lumpur, en Malaisie. Il s’est installé aux États-Unis en 2000. Il est titulaire d’un BA en linguistique (2003) et d’un MA en études d’Art / Histoire de l’Art (2006) de la Montclair State University. Il poursuit actuellement un doctorat en criminologie. Lorsqu’il fait une pause dans ses études, il crée des sculptures en utilisant des livres et des figurines en argile. Kenjio décrit ses sculptures comme un « reflet de la contemplation de nouvelles connaissances. » Il utilise uniquement des livres périmés ou jetés. Il avoue toutefois que lorsque qu’il trouve un livre dont le contenu est odieux, il trouve satisfaisant de le découper et de le transformer en un objet d’art qui fait sourire.
Vous pouvez acquérir l’un de ces sculptures dans la boutique Etsy de Kenjio : https://www.etsy.com/shop/Kenjio
Ici une video pour découvrir les très sympathique Kenjio dans son atelier : https://www.youtube.com/watch?v=EjeMP-doCD8&list=PLDB7BE6C232D65B76
Parfois, nous pensons (presque) avoir (presque) tout vu dans le domaine du book art et des « altered books », domaines explorés depuis tant d’années par tant de créateurs, que désormais cela ne fera plus que se répéter, se copier, se décliner, se cloner… C’est alors qu’un autre créateur apparaît, qui innove avec poésie et humour, nous étonne encore une fois…et la magie recommence…
Copyright des photos Daniel Lai/Kenjio
Bronia Sawyer est britannique. Elle utilise souvent les livres comme matière première et/ou comme inspiration. Elle explore différentes techniques, différents styles. Son site est ici : http://www.broniasawyer.co.uk/home/4547930967
Quelques images de ses créations…Copyright Bronia Sawyer.
La forme du livre inspire. L’objet-livre réel avec sa couverture et ses pages, ou simplement sa silhouette très épurée, se décline en porcelaine, grès, faïence…
Un nouvel exemple qui démontre, si cela était encore nécessaire, que le livre fait partie des quelques objets de compagnie qui titillent toutes les imaginations.
Découvrez, ci-dessous, quelques créations contemporaines…
WENDY KERSHAW et ses livres en porcelaine. Les pages sont en porcelaine illustrée.
SJER JACOBS
AMANDA SILK
NIKKI KOMMERKAMP
EINGEL
ERIN L. SHAFKIND
Cela se passe au Royaume Uni. Quand monsieur Simon Dell, amateur de photos animalières, a découvert une famille de souris dans son jardin, il n’a pas poursuivi ces petites bêtes avec une pelle pour les écrabouiller, il a construit pour elles des petites maisons… et pas n’importe lesquelles….car désormais la colonie habite – en partie – dans des reproductions de maisons de Hobbits… Au fil du temps et des ajouts – comme par exemple une maison noix de coco – un village a pris forme. L’adresse rencontre un franc succès et les nouveaux habitants affluent. Il ne manque plus qu’une Little Free Library !
Simon Dell immortalise ses protégées photogéniques qui se prêtent à l’exercice avec beaucoup de bonne volonté.
On vous aime pour tout ça, monsieur Simon Dell !❤❤❤
Vous pouvez également suivre Simon Dell sur Twiter et découvrir toutes ses autres photos, suivre en images la vie des souris et regarder des videos du « village » : https://twitter.com/simon_dell_tog
Les petites videos sont aussi visibles sur le compte « George Mouse » , telle celle-ci : https://www.youtube.com/watch?v=Km1bl4DJ7P8
Quand nous vous disons que tout ce qui touche au livre, à la fiction et aux romanciers fini par s’introduire un peu partout autour de nous dans la » vraie vie » ! Cette fois-ci , c’est un peu grâce à Tolkien que d’adorables petits rongeurs se retrouvent dans de beaux abris et font ripaille.
Nous profitons de l’occasion pour vous suggérer de découvrir les ouvrages de Tolkien, si ce n’est déjà fait, ou de les relire (car on ne s’en lasse pas.) Et les auteurs qui se relisent sont précieux, ils ne sont pas si nombreux.
Voici un copié.collé de l’article du HuffingtonPost.France du 31 Janvier 2019. Le copyright de toutes les photos est pour SIMON DELL.
Par Kamesh Catapoulé
Si vous découvriez une famille de souris dans votre jardin, que feriez-vous? Un photographe anglais, visiblement fan de l’oeuvre de J.R.R. Tolkien, a eu une idée pour le moins originale: leur construire… un village de hobbits.
Amateur de photographies animalières, Simon Dell vit à Sheffield, dans le comté du Yorshire du Sud. En octobre dernier, il trouve dans son jardin une famille de souris. Il y voit là une opportunité pour faire de belles photos et entreprend de leur bâtir un mini village en façonnant des petites maisons très similaires à celles des hobbits, ces hommes enjoués et de petite taille imaginés par l’auteur de « Bilbon le Hobbit » et du « Seigneur des Anneaux ».
« J’ai fabriqué quelques petits accessoires en plus pour les souris. Très rustique mais je pense qu’elle ressemble bien aux maisons des hobbits. »
Contacté par le site Bored Panda, Simon Dell raconte son histoire: « J’étais sorti un jour pour prendre des photos d’oiseaux dans le jardin et juste après avoir coupé l’herbe, j’ai remarqué que quelque chose bougeait sur le sol. J’ai pointé mon appareil photo et j’ai été surpris mais très heureux de voir une petite souris très mignonne se tenir debout comme un suricate dans l’herbe fraîchement coupée. »
Le photographe poursuit: « Je suis rentré pour chercher quelques cacahuètes à lui donner. Je suis resté là à attendre quelques minutes et elle est revenue pour des friandises. C’est à ce moment-là que j’ai pensé à construire un abri. »
« Au début, il n’y avait qu’une souris mâle. Il avait une coupure à l’oreille et nous l’avons appelé George. J’ai empilé des petites bûches autour d’une boîte pour l’héberger et je l’ai recouverte de mousse et de paille pour en faire un petit abri. Je pouvais voir les chats assis à quelques pas de l’autre côté d’une clôture, alors la pile de bûches faisait également office de barrière de sécurité. »
Quelques jours plus tard, le photographe découvre que son abri a du succès: « J’ai remarqué qu’il pouvait y avoir plus d’une souris dans la pile de bûches ». Il entreprend ensuite la construction d’une maison: « Je voulais leur donner un endroit sûr dans le jardin pour ne pas qu’elles deviennent la proie des chats ou d’autres animaux. [..] En tant que photographe animalier, je souhaitais aussi créer un bel habitat pour toutes les photos que je prendrais. »
« La première étape de la construction été très facile et a duré environ une heure. Comme plus de souris sont venues les jours suivants, j’y ai apporté des modifications en ajoutant plus de chambres. L’intérieur de la structure en forme de boîte a 2 ou 3 voies d’entrée et de sortie, de façon à ce que les souris puissent s’échapper si besoin. Au fil des semaines et des mois, le village s’est agrandi. J’ai ajouté plus d’espace en préparant l’abri pour un hiver froid pour que les souris aient de meilleures chances de survie ».
Le photographe se prépare à accueillir plus de monde: « Sachant que les souris peuvent avoir jusqu’à 14 bébés, je pourrais construire beaucoup plus de pièces. J’ai de la place, je ne vois donc pas d’inconvénient à côtoyer des créatures aussi mignonnes et photogéniques. »
Très attaché aux souris, Simon Dell s’est même mis à les nourrir: « La nourriture que je leur donne est généralement entièrement naturelle. Je cueille ou ramasse des baies, des noix et des fruits qui poussent à l’état sauvage ».
Amateur de photographies animalières, Simon Dell explique sa passion: « J’ai toujours aimé la photographie, mais je ne possède qu’un reflex depuis environ trois ans maintenant. Je construis mon kit lentement en mettant à niveau les appareils photo pour améliorer mes compétences et ainsi obtenir de meilleures photos de souris et/ou d’animaux sauvages. »
À ce jour, les souris sont toujours présentes et semblent bien apprécier leur habitat: « Les souris […] mènent une vie très heureuse. C’est l’hiver maintenant, alors les jours sont plus courts et elles sortent moins souvent. […] Je leur donne aussi une poignée de plumes d’un vieil oreiller. Elles les utilisent pour recouvrir leurs lits de façon à ce qu’elle soient bien au chaud pendant les froides nuits d’hiver du Royaume-Uni ».
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